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Turquie : Öcalan optimiste sur l'issue du processus de paix entre le PKK et Ankara

Le chef des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a confié mardi qu'il restait confiant dans les chances de succès du processus de paix engagé avec le gouvernement turc, tenant ces propos dans sa prison à une délégation du principal parti kurde de Turquie.

"Je voudrais dire que nous sommes entrés depuis le 15 octobre dans une nouvelle phase du processus qui regarde l'avenir démocratique de la Turquie (...) et que mon espoir de voir aboutir ce processus s'est renforcé", a déclaré M. Abdullah Öcalan, cité dans un communiqué du Parti démocratique populaire (HDP, prokurde).

Engagées il y a deux ans, les négociations destinées à mettre fin à la rébellion kurde qui a fait quelque 40 000 morts depuis 1984 ont été remises en cause par la position du gouvernement islamo-conservateur turc dans le conflit syrien.

Il y a deux semaines, des milliers de jeunes Kurdes sont descendus dans les rues de Turquie pour dénoncer le refus d'Ankara d'intervenir militairement pour venir en aide aux combattants kurdes qui défendent la ville syrienne de Kobané (Aïn el-Arab en langue arabe), assiégée par les jihadistes du groupe État islamique (EI). Ces violentes manifestations ont fait plus de 30 morts, des centaines de blessés et de très importants dégâts matériels. En outre, l'armée turque a bombardé le 13 octobre des positions du PKK dans le sud-est du pays, une première depuis un cessez-le-feu proclamé par les rebelles en mars 2013.
M. Öcalan, qui purge depuis 1999 une peine de prison à vie dans l'île-prison d'Imrali (nord-ouest de la Turquie) a estimé qu'il fallait "tirer les leçons" de ces émeutes prokurdes et plaidé pour "des initiatives politiques courageuses".

"Je crois que les parties ont bien compris que les positions actuelles étaient trop restrictives et qu'elles ne servaient pas la cause de la paix", a-t-il déclaré, cité par le HDP. Le chef historique du PKK avait averti en septembre que la chute de Kobané signifierait de facto la mort du processus de paix et avait laissé jusqu'au 15 octobre au gouvernement pour dévoiler un calendrier de poursuite des négociations. Si elles ont violemment dénoncé la main du PKK derrière les émeutes du début du mois, les autorités d'Ankara ont répété qu'elles souhaitaient poursuivre les discussions de paix.

Le chef des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a confié mardi qu'il restait confiant dans les chances de succès du processus de paix engagé avec le gouvernement turc, tenant ces propos dans sa prison à une délégation du principal parti kurde de Turquie.
"Je voudrais dire que nous sommes entrés depuis le 15 octobre dans une nouvelle phase du processus qui regarde...