Les forces de l'ordre sont intervenues mardi pour mettre fin à des rixes entre migrants à Calais, port du nord de la France où des centaines d'immigrés illégaux affluent pour tenter de passer en Angleterre, a-t-on appris auprès de la police.
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des migrants d'origine éthiopienne et érythréenne qui s'affrontaient munis de bâtons dans un quartier d'une zone industrielle. Ce quartier a ensuite été bouclé par les forces de l'ordre, a constaté un correspondant de l'AFP sur place.
La police avait déjà dû intervenir à trois reprises depuis lundi soir pour des rixes entre migrants dans ce même quartier de la zone industrielle des Dunes, où de nombreux immigrés ont trouvé refuge. Un migrant armé d'un bâton et qui se montrait menaçant, selon une source policière, a été arrêté tandis que les secours ont dénombré une dizaine de blessés légers au terme de la nuit agitée.
Dans la zone portuaire, les camions patientant à l'arrêt sur un kilomètre pour subir des contrôles scanner avant d'embarquer pour l'Angleterre ont par ailleurs été cernés mardi l'après-midi par des dizaines de migrants à l'affût, qui tentaient de monter dans les remorques ou de s'installer entre les essieux, a constaté un correspondant de l'AFP.
Les forces de l'ordre tentaient d'empêcher que les poids-lourds soient pris d'assaut. Lundi, au moins 300 migrants avaient déjà tenté de prendre d'assaut une longue file de camions attendant d'embarquer, amenant la police à intervenir.
Une Ethiopienne de 16 ans est par ailleurs décédée après avoir été renversée dans la nuit de lundi à mardi par une voiture en voulant traverser l'autoroute dans l'agglomération de Calais, a-t-on appris de source policière. Elle avait été transportée inconsciente à l'hôpital. Des centaines d'immigrés illégaux originaires pour la plupart du Soudan ou d'Erythrée, mais aussi de Syrie ou d'autres zones de conflit, affluent régulièrement à Calais dans l'espoir de passer en Angleterre. Le nombre de ceux qui vivent dans des campements aux abords du port était évalué la semaine dernière à 1 400 ou 1 500 par la préfecture.
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des migrants d'origine éthiopienne et érythréenne qui s'affrontaient munis de bâtons...
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