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L'Iran réaffirme son soutien à l'Irak face aux jihadistes

L'Iran a réaffirmé son soutien à l'Irak dans sa lutte contre l'organisation extrémiste sunnite Etat islamique (EI), lors de la visite mardi à Téhéran du Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi.

"Nous nous tenons à vos côtés et nous défendrons votre gouvernement, comme le précédent", a déclaré le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une rencontre en fin de journée avec M. Abadi.

"L'Iran reconnaît la sécurité de l'Irak, pays voisin et frère, comme sa propre sécurité", a-t-il ajouté, cité par le site internet de la télévision d'Etat. Les Irakiens sont "capables de battre les terroristes et de rétablir la sécurité. Il n'y a pas besoin de présence étrangère", a-t-il souligné.

Pour contrer l'offensive des jihadistes, lancée le 9 juin en Irak, Téhéran a fourni des armes aux combattants kurdes et envoyé des conseillers militaires auprès des forces de Bagdad, tout en démentant la présence de troupes au sol.

Mais début octobre, la télévision d'Etat iranienne a publié une rare photo du chef de la Force Qods, une unité d'élite du régime, aux côtés de combattants kurdes irakiens. Fin septembre, un haut responsable militaire iranien avait menacé d'attaquer "en profondeur en territoire irakien" si l'EI s'approchait de sa frontière.

Téhéran, qui a refusé de faire partie de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l'EI, prône une aide régionale aux gouvernements irakien et syrien, et affirme que les frappes aériennes sont insuffisantes.

Avant de s'envoler pour l'Iran, le Premier ministre irakien avait réaffirmé lundi son refus de voir des soldats étrangers "d'une superpuissance ou d'une coalition internationale" fouler le sol irakien pour participer à la lutte contre l'EI, qui contrôle de larges secteurs dans cinq provinces irakiennes, dont celle de Diyala, frontalière de l'Iran. Il avait aussi semblé poser des limites au rôle de Téhéran dans le conflit, soulignant qu'"aucune puissance régionale ne combattra" en Irak.

Haïdar al-Abadi a entamé mardi sa première visite officielle en Iran depuis sa nomination début septembre, en assurant que l'offensive de l'EI en Irak était "une menace pour la région". "Ces groupes terroristes tentent de créer la division entre chiites et sunnites", a-t-il déclaré, cité par l'agence officielle Irna, lors d'un entretien avec le premier vice-président iranien, Eshaq Jahangiri.

M. Abadi a également été reçu en début de matinée par le président Hassan Rohani. La teneur des discussions n'a pas été dévoilée. Sa visite, initialement prévue pour durer une journée, se prolongera mercredi avec des entretiens avec l'ex-président modéré Akbar Hachémi Rafsandjani, toujours très influent au sein du régime, et le président du Parlement à majorité conservatrice, Ali Larijani.

L'Irak et l'Iran, pays voisins et majoritairement chiites, ont noué des relations privilégiées depuis le renversement de Saddam Hussein par une coalition internationale menée par les Etats-Unis en 2003. La visite de M. Abadi est aussi politique. Après des semaines de crise alimentée par le refus initial de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki de céder le pouvoir, suivies de difficiles tractations dans un pays miné par les divisions, le Parlement a approuvé le 8 septembre le gouvernement de Haïdar al-Abadi.

M. Maliki, qui bénéficiait d'un soutien sans faille de Téhéran depuis son arrivée au pouvoir en 2006, a été lâché par son allié après avoir échoué à contrer l'offensive de l'EI qui a proclamé fin juin un "califat" sur les vastes régions sous leur contrôle en Irak et en Syrie. Mardi, l'ayatollah Khamenei a toutefois rendu hommage à M. Maliki et à sa "contribution à l'Irak et à la région".

L'Iran a réaffirmé son soutien à l'Irak dans sa lutte contre l'organisation extrémiste sunnite Etat islamique (EI), lors de la visite mardi à Téhéran du Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi."Nous nous tenons à vos côtés et nous défendrons votre gouvernement, comme le précédent", a déclaré le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une rencontre en fin de...