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À La Une - Dans la presse

Pour le président Rivlin, la société israélienne est malade

Le président israélien Reuven Rivlin. Archives AFP

Le temps est venu d'admettre qu'Israël est une société malade et a besoin d'être soignée, a déclaré le président israélien Reuven Rivlin dimanche, à l'ouverture d'une conférence intitulée "De la haine de l'étranger vers l'acceptation d'autrui".


Lors de cette conférence organisée à Jérusalem par l'Académie israélienne des sciences et humanités, le président Rivlin s'est demandé si les Juifs et les Arabes avaient abandonné le secret du dialogue. "Je ne demande pas si (les Juifs) ont oublié comment être juifs, mais s'ils ont oublié comment être des êtres humains décents. Ont-ils oublié comment dialoguer?", a-t-il demandé, rapporte le Jerusalem post.

Aux yeux du président israélien, l'Académie a donc la tâche essentielle de réduire la violence dans la société israélienne en favorisant le dialogue et l'étude de différentes langues et cultures dans le but de promouvoir la compréhension mutuelle.

Ruth Arnon, la présidente de l'Académie, a pour sa part noté que les Juifs de la diaspora qui avaient été exposés à l'antisémitisme et à la persécution devraient être plus sensibles aux dangers de la provocation. "Mais le sont-ils?", a-t-elle demandé.


Également présent à la conférence, un spécialiste de l'holocauste, Yehuda Bauer, a noté que le racisme en Israël est généralement de nature nationaliste. Il s'est, dans ce contexte, dit préoccupé par le racisme religieux et par les éléments extrémistes marginaux qui sont, selon lui, les plus violents et les plus dangereux.

 

Après la découverte, début juillet, des corps de trois étudiants juifs assassinés en Cisjordanie, vécue comme un traumatisme national par les Israéliens, une hausse des violences à caractère raciste avait été notée en Israël. Suite à ces assassinats, d'inquiétantes expressions de racisme sont notamment apparues en plein jour.

Avant même cette affaire, les autorités israéliennes étaient embarrassées par la campagne du "prix à payer" lancée par des colons extrémistes qui ont multiplié, en début d'année, les agressions contre des Palestiniens, des Arabes israéliens ou encore l'armée israélienne, en réaction à des décisions du gouvernement qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts ou à des actes attribués à des Palestiniens. Dans le cadre de cette campagne, des lieux de culte musulmans et chrétiens ont été également visés. Les autorités ont dénoncé des "crimes de haine".

 

Le temps est venu d'admettre qu'Israël est une société malade et a besoin d'être soignée, a déclaré le président israélien Reuven Rivlin dimanche, à l'ouverture d'une conférence intitulée "De la haine de l'étranger vers l'acceptation d'autrui".
Lors de cette conférence organisée à Jérusalem par l'Académie israélienne des sciences et humanités, le président Rivlin s'est...

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