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Liban - Sécurité

L’armée poursuit ses perquisitions dans les campements de réfugiés syriens

L'étau autour des réfugiés syriens se resserre alors que les enlèvements continuent d'être monnaie courante dans la Békaa.

Le soldat Jamal Hachem a été enterré samedi dans son village de Kobeyate. Photo Ani

Kobeyate, village exclusivement maronite du Akkar, a enterré samedi le soldat Jamal Jean Hachem, tué à Bireh vendredi, lors d'un attentat contre un bus de l'armée. Le corps de Jamal Hachem a été transporté de l'hôpital Rahal dans le Akkar jusqu'à son village natal. Ses obsèques ont rassemblé des représentants de l'armée, certes, mais aussi des délégués du courant du Futur, des Forces libanaises et du Courant patriotique libre. La messe a été célébrée par l'évêque maronite de Tripoli, Georges Abou Jaoudé, qui a mis l'accent dans son homélie sur les sacrifices de l'armée qui œuvre à préserver la stabilité du pays.
Sur un autre plan, la famille du colonel Noureddine Jamal, qui avait trouvé la mort à Ersal, a publié un communiqué pour démentir les propos du député Khaled Daher, qui avait indiqué que le militaire avait été tué par des tirs alors qu'il se rendait de Ersal à Laboué. Le texte de la famille souligne : « Notre fils a été tué alors qu'il défendait une caserne de l'armée située à proximité du jurd de Ersal lors des combats féroces qui avaient eu lieu. Ses camarades ont évacué son corps plus tard. Il était atteint de plusieurs balles à la tête et à la poitrine. Il se trouvait devant un véhicule tout-terrain devant le portail de la caserne. »
Entre-temps, l'armée poursuit ses perquisitions dans toutes les régions du pays. Ainsi, à Zouk el-Habaslé dans le Akkar, elle a arrêté un homme suspecté d'appartenir à une organisation terroriste. La troupe a aussi arrêté un ressortissant syrien à Ersal. Il était recherché pour possession d'arme à feu et pour avoir menacé des civils à Baalbeck. Lors de son interrogatoire, il a avoué appartenir à une organisation terroriste et avoir participé en août dernier à l'assassinat de militaires dans une caserne de Ersal. L'enquête se poursuit. Dans la soirée d'hier, l'armée a tiré dans le jurd de Ersal sur des individus qui tentaient de s'infiltrer dans la localité.
La troupe a en outre perquisitionné des lieux occupés par des réfugiés syriens dans les champs de Alman, dans le Chouf, arrêtant plusieurs suspects. Ces perquisitions ont aussi touché des localités d'Iqlim el-Kharroub, notamment Bisri, où neuf ressortissants syriens qui se trouvent au Liban de façon illégale, ainsi qu'un Égyptien et un individu sans papiers ont été arrêtés. L'armée a également fouillé des campements de réfugiés à Zghorta, où elle a arrêté quinze personnes et confisqué des drapeaux de l'État islamique.
Par ailleurs, les enlèvements se poursuivent dans la Békaa. Ainsi, le représentant de Bosch dans la région, Joseph Georges Ghanem, a été enlevé durant quelques heures alors qu'il se trouvait à Baalbeck. Khaled et Moustapha Hojeiri, originaires de Taalabaya, ont aussi été enlevés dans la nuit de vendredi à samedi. Pour protester contre le rapt, leur famille a bloqué samedi, l'espace d'une heure, la route menant de Taalabaya à Saadnayel.
Sur un autre plan, l'enquête concernant les charges explosives trouvées vendredi soir à proximité de la résidence du directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, à Kaouthariat el-Sayyad au Liban-Sud se poursuit. Des sources bien informées, citées par l'agence al-Markaziya, ont indiqué que « la plupart des armes saisies, ainsi que les cartouches et les quantités de TNT sont de fabrication yougoslave et belge, et que des sommes d'argent en livres syriennes ont été également retrouvées sur les lieux ».
Les services de renseignements de la Sûreté générale avaient retrouvé vendredi soir un important stock d'armes, de munitions et d'explosifs entreposés dans des sacs en plastique dans trois zones rocheuses, situées à proximité du domicile du général Ibrahim.
La Sûreté générale avait arrêté, il y a quelques semaines, un réseau de ressortissants syriens qui avaient avoué préparer un attentat contre le général Ibrahim au moment où il sera dans sa maison au Liban-Sud, rappelle-t-on.

Kobeyate, village exclusivement maronite du Akkar, a enterré samedi le soldat Jamal Jean Hachem, tué à Bireh vendredi, lors d'un attentat contre un bus de l'armée. Le corps de Jamal Hachem a été transporté de l'hôpital Rahal dans le Akkar jusqu'à son village natal. Ses obsèques ont rassemblé des représentants de l'armée, certes, mais aussi des délégués du courant du Futur, des...

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