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Économie - Liban - Conjoncture

L’économie libanaise a perdu 17 milliards de dollars depuis le début de la crise syrienne

L'Institut de la finance internationale a considéré l'économie libanaise comme « victime » de l'instabilité régionale, estimant un taux de croissance inférieur à 2 % en 2014. Le Liban serait passé à côté d'un manque à gagner de 9 % du PIB cumulé entre 2011 et 2014.

L'Institut de la finance internationale (IFI) a prévu une croissance du PIB à 1,5 % au Liban pour 2014, contre un taux de 0,9 % en 2013 et 1,6 % en 2012. L'IFI a attribué cette décélération de l'activité économique à l'incertitude persistante sur le plan local et régional. Selon l'institut, les principaux indicateurs macroéconomiques ont enregistré des reculs significatifs en termes réels au cours des huit premiers mois de 2014, à l'exception du secteur immobilier, des prêts au secteur privé et des dépôts des résidents.
« Le nombre important de réfugiés syriens au Liban constitue un frein au tourisme local, écrit l'IFI. Il décourage l'investissement privé et détériore les finances publiques. »


Selon l'IFI, les investissements devraient stagner cette année, tandis que les exportations de biens et de services devraient encore se contracter. « Les débordements des événements régionaux au Liban ont empêché les politiciens de se mettre d'accord sur des questions-clés », ajoute l'IFI.
L'institut a insisté sur l'incapacité du gouvernement à prendre des mesures décisives pour réduire le déficit budgétaire en réduisant les subventions à Électricité du Liban (EDL) qui pèse sur les perspectives de croissance du pays.
L'IFI a considéré que le Liban continuerait à faire face à de nombreux défis pour atteindre un niveau de croissance « modéré » et que les perspectives économiques du pays resteraient largement dépendantes de la situation en Syrie et de celle de la région en général.
L'IFI a en outre estimé le manque à gagner pour l'économie libanaise à 17,1 milliards de dollars entre 2011 et 2014, soit 9 % du PIB cumulé sur la période couverte.

 

(Pour mémoire : BM : L'économie libanaise gravement affectée par la crise syrienne)


En parallèle, l'institut a prévu un creusement du déficit fiscal, lequel devrait passer de 9,4 % du PIB en 2013 à 10,5 % du PIB en 2014 et à 10,8 % du PIB en 2015. « Cela reflète le niveau important de dépenses publiques et la faiblesse des recettes fiscales », note l'IFI. L'institut a par ailleurs prévu un creusement du déficit primaire passant de 0,9 % du PIB en 2013 à 1,5 % du PIB en 2014 et 1,8 % du PIB en 2015. Le niveau de la dette publique devrait ainsi s'élever à 146 % du PIB en 2014 contre 142 % du PIB en 2013, pour atteindre 147 % du PIB en 2015. L'IFI a tout de même souligné que la liquidité importante du secteur bancaire libanais et le niveau de crédits bancaires soutenus avaient permis au pays d'honorer ses engagements financiers. « Les autorités libanaises n'ont jamais eu à faire face à une situation de défaut de paiement, note l'institut, et ce en dépit des remous politiques habituels dans le pays. »

 

(Pour mémoire : Hakim dénonce un « exode économique » de certains réfugiés syriens)


L'IFI a enfin réitéré la solidité du système bancaire libanais. « Le secteur a été résilient aux tensions régionales et locales et au ralentissement de l'activité économique locale, et ce grâce à d'importants dépôts bancaires et des transferts d'émigrés stables et réguliers de la diaspora libanaise », a écrit l'institut. L'IFI a en outre réaffirmé la stabilité de la livre libanaise et l'augmentation des réserves en devises de la Banque du Liban (BDL). Le ratio prêts/dépôts s'est établi à 35 %, ce qui montre un niveau satisfaisant de liquidités. Cependant, la profitabilité des banques s'est détériorée, toujours selon les mêmes sources.
L'institution mondiale a tout de même conclu sur une note positive : « La possibilité d'importante relance du tourisme et de l'investissement au Liban est important compte tenu de la position géographique stratégique du pays, de son excellent niveau de services et de sa main-d'œuvre hautement qualifiée, écrit l'IFI. Un environnement politique stable, des réformes structurelles combinées aux récentes découvertes de gaz au large du Liban pourraient bien permettre à l'économie libanaise de passer à un niveau de croissance durable sur le moyen terme et d'abaisser le niveau de la dette publique. »

 

 

L'Institut de la finance internationale (IFI) a prévu une croissance du PIB à 1,5 % au Liban pour 2014, contre un taux de 0,9 % en 2013 et 1,6 % en 2012. L'IFI a attribué cette décélération de l'activité économique à l'incertitude persistante sur le plan local et régional. Selon l'institut, les principaux indicateurs macroéconomiques ont enregistré des reculs significatifs en...

commentaires (2)

LE LIVRE DES CHARGES ET DES DETTES GONFLE... CELUI DES RENTRÉES SE DÉGONFLE... ET ON TROUVE LES MOYENS DE TOUJOURS GONFLER LE PREMIER ET SANS CESSE DÉGONFLER LE SECOND, GRACE AUX DIVERS GONFLEURS ET DÉGONFLEURS... OU : LES BIEN CONNUS INCONNUS !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 03, le 17 octobre 2014

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Commentaires (2)

  • LE LIVRE DES CHARGES ET DES DETTES GONFLE... CELUI DES RENTRÉES SE DÉGONFLE... ET ON TROUVE LES MOYENS DE TOUJOURS GONFLER LE PREMIER ET SANS CESSE DÉGONFLER LE SECOND, GRACE AUX DIVERS GONFLEURS ET DÉGONFLEURS... OU : LES BIEN CONNUS INCONNUS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 03, le 17 octobre 2014

  • "des réformes structurelles combinées aux récentes découvertes de gaz au large du Liban pourraient bien permettre à l'économie libanaise de passer à un niveau de croissance durable sur le moyen terme et d'abaisser le niveau de la dette publique. » Oui, a condition d'y mettre l'action en marche. La date de soumission des offres d'adjudication concernant le forage, l'extraction , l'exploitation et la commercialisation du gaz , est remise et ajournee de 6 mois en 6 mois. Et l'on entend plus parler de la Commission chargee du suivi de ce projet...

    Assioun Gabriel

    16 h 58, le 17 octobre 2014

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