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Diaspora

Le Liban fait tache d’huile...

Une tache d’huile en forme de carte du Liban au restaurant « Polidor ».

De retour à Paris, qui a vu la fondation de l'association RJLiban il y a 30 ans, nous voici, mon ami Nabil et moi, nous promenant un samedi soir dans le Quartier latin, comme au bon vieux temps. Nous décidons ainsi de nous rendre au boulevard Saint-Michel et à la rue Racine, lieu de notre ancien siège social, pour prendre quelques photos et dîner au restaurant « Polidor » à la rue Monsieur-le-Prince, fondé en 1890. C'était un véritable retour aux sources en France, alors qu'en ce moment notre action se situe principalement au Brésil, où la communauté libano-brésilienne elle aussi se prépare à s'impliquer dans les affaires internes du Liban, une fois de plus laissé-pour-compte par les grandes puissances.
De l'huile tombée sur la table fait sursauter Nabil: voici la carte du Liban qui se dessine sur la nappe blanche en papier à carreaux rouges sur une longueur de 10 centimètres. Nous saisissons la scène en photo. Amusés par ce phénomène pas très commun, nous poursuivons notre chemin vers le théâtre puis la place Odéon très animée, avec pour objectif de nous faire photographier tous les deux. Je décide d'interrompre un homme, qui était en pleine conversation avec sa femme, pour lui demander de nous photographier. Une fois la photo prise, le jeune homme nous demande de la contrôler sur l'écran. Son ami et son épouse nous rejoignent et nous interrogent sur notre origine.
Nous leur répondons que nous sommes libanais. L'homme qui nous a pris en photo nous lance, en joignant quatre doigts de la main : « Mes quatre grands-parents sont libanais. L'un d'entre eux est de la famille Gebran de Jezzine. Moi, je suis brésilien! » Nous n'en revenons pas, la conversation s'engage en portugais, je lui explique que j'ai vécu dix-sept ans à Paris ici même, mais que maintenant je vis à Beyrouth. Son ami s'approche pour s'enquérir de la situation au Liban: il est arménien et sa famille vient d'Erevan. Tous résident actuellement à São Paulo. La scène se termine rapidement, avec un échange de coordonnées et une photo de groupe que nous ne manquons pas de prendre. Nabil et moi poursuivons notre chemin vers le boulevard Saint-Germain, aussi troublés qu'enchantés de cette nouvelle rencontre.

N.F.

De retour à Paris, qui a vu la fondation de l'association RJLiban il y a 30 ans, nous voici, mon ami Nabil et moi, nous promenant un samedi soir dans le Quartier latin, comme au bon vieux temps. Nous décidons ainsi de nous rendre au boulevard Saint-Michel et à la rue Racine, lieu de notre ancien siège social, pour prendre quelques photos et dîner au restaurant « Polidor » à la rue...