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Moyen Orient et Monde - Syrie

« Ils ont pris le contrôle du carré de sécurité »

L'EI prend le QG kurde à Kobané, l'Onu craint un « massacre »

L’État islamique a pris hier le QG des forces kurdes à Kobané et s’est rapproché de la frontière avec la Turquie. À Genève, l’émissaire spécial de l’Onu pour la Syrie, Staffan De Mistura, a dit craindre un « massacre » semblable à celui de Srebrenica dans l’ex-Yougoslavie. De plus, selon la porte-parole du département d’État Marie Harf, « la Turquie est d’accord pour soutenir les efforts d’entraînement et d’équipement pour l’opposition syrienne modérée ». Reuters/Dyar Hasso

L'État islamique a pris hier le QG des forces kurdes à Kobané et s'est rapproché de la frontière avec la Turquie.
« Ils ont pris le contrôle du carré de sécurité », qui abrite le complexe militaire des Unités de protection du peuple (YPG, principale milice kurde syrienne), le siège du conseil local et la base des Assayech (forces de sécurité kurdes), d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'ONG précise que des raids de la coalition ont frappé quatre positions dans ce secteur. Toujours dans la même zone, l'EI a perpétré un attentat-suicide, tuant deux combattants kurdes, selon la même source. Les jihadistes se rapprochent de plus en plus du poste-frontière avec la Turquie, qu'ils cherchent à prendre pour assiéger totalement la ville, mais ils progressent aussi par le sud et l'ouest de Kobané. Des combats très violents ont eu lieu en outre dans l'est de la ville.

 

(Repère : Qui veut quoi, qui frappe où ? (II))


Depuis le côté turc de la frontière, il était possible d'entendre des bruits d'armes automatiques et d'obus de mortier et voir d'épaisses fumées au-dessus de la ville. À Genève, l'émissaire spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan De Mistura, a dit craindre un « massacre » semblable à celui de Srebrenica dans l'ex-Yougoslavie. Selon lui, jusqu'à 700 civils se trouvent encore dans le centre-ville, dont une majorité de personnes âgées, et entre 10 à 13 000 autres sont rassemblées tout près de la frontière. Si la ville tombe, ces civils seront « très probablement massacrés », a-t-il averti. Il a en outre appelé la Turquie, qui interdit aux Kurdes syriens réfugiés en Turquie de repasser la frontière, à « autoriser le flot de volontaires à entrer dans la ville pour soutenir son action d'autodéfense ».


Mais le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, interrogé par France 24, a estimé que renvoyer des civils vers la guerre était « un crime ». De son côté, le chef du principal parti politique kurde de Syrie a, lui, pressé la Turquie de laisser passer des armes. « Ce serait très bien qu'elle ouvre le plus vite possible sa frontière au passage d'armes », a déclaré Salih Muslim, président du Parti de l'union démocratique (PYD). Mais dans une interview à la télévision al-Mayadeen, il s'est opposé catégoriquement à une entrée de l'armée turque à Kobané, qui s'apparenterait selon lui à une « occupation ».

(Analyse : Les frappes américaines galvanisent l'EI)

« Certains combattants m'appellent en pleurant »
De plus, selon Mustafa Ebdi, un militant kurde qui effectue des allers-retours entre la Turquie et Kobané, les forces kurdes, de plus en plus désespérées, voient leurs munitions diminuer et réclament plus de frappes contre le groupe extrémiste. « Certains combattants m'appellent en pleurant », confie-t-il, en expliquant que les jihadistes ont désormais recours à la ruse, en mettant notamment « des drapeaux kurdes sur leurs véhicules pour leurrer les avions ».

En outre une manifestation en faveur des populations kurdes de Syrie a pacifiquement rassemblé entre 2 000 personnes, selon la police, et 7 000 personnes, selon les organisateurs, hier soir dans le centre de Vienne.
De son côté, l'Union européenne a appelé hier à renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le groupe État islamique, après sa prise du QG des forces kurdes dans la ville syrienne de Kobané. Enfin, les États-Unis accueilleront en outre la semaine prochaine une réunion des chefs militaires de la coalition.

 

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L'État islamique a pris hier le QG des forces kurdes à Kobané et s'est rapproché de la frontière avec la Turquie.« Ils ont pris le contrôle du carré de sécurité », qui abrite le complexe militaire des Unités de protection du peuple (YPG, principale milice kurde syrienne), le siège du conseil local et la base des Assayech (forces de sécurité kurdes), d'après l'Observatoire syrien...

commentaires (1)

Le plus rigolo dans cette tragedie , c'est entendre les neottomans nous parler de syriens rebelles moderes !!!! et en plus sans rire , ils veulent les aider... ( ????) a quoi faire ?? non , je ris pas , c'est suffisemment grave comme ca !

FRIK-A-FRAK

11 h 35, le 11 octobre 2014

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Commentaires (1)

  • Le plus rigolo dans cette tragedie , c'est entendre les neottomans nous parler de syriens rebelles moderes !!!! et en plus sans rire , ils veulent les aider... ( ????) a quoi faire ?? non , je ris pas , c'est suffisemment grave comme ca !

    FRIK-A-FRAK

    11 h 35, le 11 octobre 2014

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