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Moyen Orient et Monde - Corruption

Guéant blanchit Sarkozy dans l’affaire du « Kazakhgate »

L'ancien secrétaire général de l'Élysée nie toute implication de l'ex-président dans une affaire de commissions.

Nicolas Sarkozy, lors d’un meeting de campagne de l’UMP, le 6 octobre. Stéphane de Sakutin/AFP

L'ancien secrétaire général de l'Élysée sous Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, a rejeté hier toute implication de l'ex-président et de lui-même dans une affaire de rétrocommissions présumées en marge de contrats signés avec le Kazakhstan. Ces contrats, de près de deux milliards d'euros, comprenaient l'acquisition par le Kazakhstan d'ici à 2016 de 45 hélicoptères de l'ex-Eurocopter, rebaptisé Airbus Helicopters. À ce jour, une vingtaine d'hélicoptères d'une valeur de sept millions d'euros environ pièce ont été livrés, précise la compagnie, qui « dénonce fermement l'amalgame qui est fait entre cette enquête et la signature de contrats » pour lesquels les tractations commerciales ont commencé dès 2006.
Selon Le Canard enchaîné et Le Monde, la justice française enquête sur des rétrocommissions présumées en marge de contrats signés en 2010 entre la France et le Kazakhstan. D'après Le Monde, « Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir fait pression en 2011 sur le Sénat belge, à la demande du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, afin d'adoucir le sort judiciaire de trois hommes d'affaires d'origine kazakhe poursuivis en Belgique ». Cette intervention aurait été posée comme condition à la signature des contrats.
« Jamais le président Sarkozy ni quiconque à l'Elysée n'a demandé quoi que ce soit à la Belgique », a déclaré hier Claude Guéant sur France Info. « Effectivement (il) a fait un déplacement au Kazakhstan à la fin de 2009. Comme il est d'usage dans ce type de déplacements, un certain nombre de contrats ont été évoqués. Mais ce que je puis assurer c'est que ni Nicolas Sarkozy, ni le secrétaire général que j'étais, ni personne à l'Elysée n'a participé à la négociation des contrats commerciaux, a poursuivi M. Guéant.

Trois mises en examen
Trois personnes ont été mises en examen dans ce dossier, a-t-on appris de source judiciaire. Parmi elles figure une avocate niçoise, pour complicité de corruption active d'agents publics étrangers et blanchiment en ayant utilisé les facilités procurées par ses activités professionnelles. D'après Le Monde, un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et une ex-chargée de mission de Claude Guéant ont également été placés en garde à vue en septembre et des perquisitions ont été menées à leurs domiciles. L'ex-secrétaire général de la présidence a toutefois démenti le placement en garde à vue de son ancienne collaboratrice.

Chute dans les sondages
Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy est désormais distancé par Alain Juppé dans la course à l'élection de la présidence de l'UMP. Il est crédité de 35 % des intentions de vote, en baisse de trois points par rapport à la précédente mesure de juillet, tandis que l'ancien Premier ministre est crédité de 47 % (en hause de 15 points par rapport à juillet). Par ailleurs, le retour de M. Sarkozy dans l'arène politique est considéré comme « plutôt une mauvaise chose » par 66 % des Français, selon un sondage LH2 pour Le Nouvel Observateur, publié hier. À l'inverse, ils sont 31 % à estimer qu'il s'agit d'une « bonne chose ».

(Sources : agences)

L'ancien secrétaire général de l'Élysée sous Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, a rejeté hier toute implication de l'ex-président et de lui-même dans une affaire de rétrocommissions présumées en marge de contrats signés avec le Kazakhstan. Ces contrats, de près de deux milliards d'euros, comprenaient l'acquisition par le Kazakhstan d'ici à 2016 de 45 hélicoptères de l'ex-Eurocopter,...

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