La mort de Céline Rakan n'est plus un mystère. La fillette de 4 ans est morte étranglée par l'employée de la maison de sa famille, une ressortissante éthiopienne, ont annoncé jeudi soir les forces de sécurité intérieure (FSI) sur leur compte Twitter. Selon les FSI, Céline a vu l'employée de la maison voler. Cette dernière a avoué l'avoir tuée de peur que son crime ne soit découvert.
#PT أوقفت شعبة المعلومات العاملة الأثيوبية التي اعترفت في فصيلة المصيطبة بقتل الطفلة سيلين ركان خنقاً خوفاً من فضح أمرها بعد رؤيتها تسرق
— قوى الامن الداخلي (@LebISF) October 9, 2014
Quelques heures plus tôt, le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, avait annoncé que l'employée de maison de la famille Rakan était suspectée d'être impliquée dans le décès de Céline. Elle a été interrogée par les services de renseignement des FSI, en présence d'un représentant de l'ambassade de son pays, avait précisé le ministre.
Cette révélation choquante invalide la version du père de Céline qui, en annonçant, samedi, le décès de l'enfant sur les réseaux sociaux, avait établi un lien entre la mort de sa fille et un vaccin inoculé par son pédiatre, vaccin dont le père disait qu'il était périmé.
M. Bou Faour avait contacté Yasser Rakan au début de l'affaire, lui demandant le nom du pédiatre de la fillette, pour l'interroger et s'assurer si c'est bien le vaccin qui a causé la mort ou s'il s'agit d'une autre raison, peut-être d'une erreur médicale. Le père de Céline avait toutefois refusé de dévoiler le nom du médecin, évoquant des raisons personnelles. Il avait également refusé d'autoriser la pratique d'une autopsie.
Mardi, le ministre de la Santé avait quand même déféré le médecin M.Z. devant l'ordre des médecins pour une enquête plus approfondie concernant les causes du décès de la petite. Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), l'enquête préliminaire a montré que le vaccin donné par le pédiatre à la fillette n'avait pas été distribué par le ministère de la Santé mais par le secteur privé.
Le président de l'ordre des médecins, le professeur Antoine Boustany, a dans ce cadre déclaré jeudi à L'Orient-Le Jour que "même un vaccin périmé ne provoque pas la mort d'un enfant, comme l'assurent les pédiatres que j'ai consultés". Le président de l'ordre des médecins a qualifié l'affaire de "bizarre", mais s'est dit "déterminé à connaître la vérité". "Je n'accepterai pas que le pédiatre incriminé serve de bouc émissaire. Par contre, s'il a fait une faute médicale, je serai dans l'obligation de le sanctionner", a insisté le Pr Boustany.
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commentaires (8)
Et si le pere de Celine avait une relation avec l'employee de maison et qu'il l'a laisse tomber pour emigrer au Canada, le motif du crime pourrait etre la vengeance... Parce que le pere a refuse de donner le nom du medecin qui a administre le vaccin a sa fille et a aussi refuse de faire une autopsie. Quelle pere afflige aurait fait cela? Du pur Agatha Christie. lolol. Entre-temps la pauvre fillette de 4 ans est morte etranglee. C'est effroyable! Il y a quelque chose de louche dans toute cette affaire...
Michele Aoun
13 h 01, le 10 octobre 2014