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Moyen Orient et Monde - Iran

La succession de Khamenei en question après son opération

L’ayatollah en février 2014. Site web de l’ayatollah Khamenei/AFP/Archives

Les images montrant Ali Khamenei, guide suprême de la révolution iranienne, sur son lit d'hôpital, ont donné récemment un tour plus concret aux spéculations concernant sa succession.
Les rumeurs sur l'état de santé du guide, qui a succédé en 1989 à l'ayatollah Ruhollah Khomeyni, vont bon train depuis plusieurs années, mais jamais la presse n'y avait accordé autant d'attention.
Selon le chef de l'équipe chirurgicale, cette opération de la prostate qui a duré moins d'une demi-heure n'a nécessité qu'une anesthésie locale. Reste qu'en cas de complications, le clergé et les gardiens de la révolution vont devoir s'entendre sur le nom de son successeur pour dissiper le spectre d'une vacance du pouvoir. « La santé des dirigeants est considérée comme une question de sécurité nationale dans les pays non démocratiques », souligne Mehdi Khalaji, ancien membre de l'Institut d'études politique sur le Proche-Orient de Washington, aujourd'hui directeur du centre Idea pour les arts et la culture.
Le guide suprême est élu par le Conseil des experts, instance formée pour l'essentiel de dignitaires religieux âgés. Les gardiens de la révolution ne pourraient toutefois se permettre de les laisser décider seuls du nom du successeur de Khamenei, estiment les observateurs. Depuis son investiture, en août 2013, le président Rohani s'efforce en vain de limiter leur influence politique. « Il y a peu de chance pour que les gardiens s'en remettent à des religieux grabataires en ce qui concerne leur commandant en chef », estime Karim Sadjadpour, membre de la fondation Carnegie pour la paix internationale.

Bataille de succession
« Quelle que soit l'issue, je ne crois pas que cela puisse se dérouler sans problèmes. Il va y avoir une empoignade », estime quant à lui Ali Ansari, directeur de l'Institut des études iraniennes à l'université de St. Andrews (Écosse).
En outre, la question de la succession de Khamenei s'est compliquée début juin lorsque l'ayatollah Mohammad Reza Mahdavi Kani, président du Conseil des experts âgé de 83 ans, a été victime d'un malaise cardiaque qui l'a plongé dans le coma, selon l'agence de presse officielle Irna. Pour certains, l'événement a donné le coup d'envoi de la bataille de succession. Parmi les prétendants figure l'ayatollah Mahmoud Ashemi Shahroudi, ancien chef de l'appareil judiciaire et actuel numéro deux du Conseil des experts. Il aurait les préférences de Khamenei et, surtout, celles des gardiens. Ali Akbar Hachémi Rafsandjani serait également sur les rangs. À 80 ans, l'ancien président, qui tient le haut du pavé politique depuis 1979, est toutefois jugé trop âgé et compte de nombreux adversaires.
De plus, le nom de l'ayatollah Sadeq Larijani, actuel numéro un de l'appareil judiciaire que Khamenei a nommé deux fois à ce poste, est également cité. Il appartient à une famille omniprésente en politique. L'un de ses frères est président du Parlement et un autre a également fait carrière dans la haute administration. Lui-même n'est toutefois pas considéré comme un membre du sérail religieux où il n'aurait que peu d'alliés.
Cela dit, quel qu'il soit, le successeur de Khamenei n'aura vraisemblablement pas les mêmes pouvoirs que ce dernier. « Le clergé cherche quelqu'un à même de veiller à ses intérêts. Le corps des gardiens de la révolution cherche la même chose. Aucun des deux ne veut de quelqu'un qui puisse le contrôler », conclut Mehdi Khalaji.
(Source : Reuters)

Les images montrant Ali Khamenei, guide suprême de la révolution iranienne, sur son lit d'hôpital, ont donné récemment un tour plus concret aux spéculations concernant sa succession.Les rumeurs sur l'état de santé du guide, qui a succédé en 1989 à l'ayatollah Ruhollah Khomeyni, vont bon train depuis plusieurs années, mais jamais la presse n'y avait accordé autant d'attention.Selon le...

commentaires (1)

Qu'ils s'empoignent autant qu'ils veulent et jusqu’à ce que mort s'ensuive si cela leur plait, mais qu'ils nous fichent la paix avec leur révolution rétrograde et stupide, pour que NOUS puissions enfin vivre et respirer!

Pierre Hadjigeorgiou

13 h 53, le 07 octobre 2014

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Commentaires (1)

  • Qu'ils s'empoignent autant qu'ils veulent et jusqu’à ce que mort s'ensuive si cela leur plait, mais qu'ils nous fichent la paix avec leur révolution rétrograde et stupide, pour que NOUS puissions enfin vivre et respirer!

    Pierre Hadjigeorgiou

    13 h 53, le 07 octobre 2014

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