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À La Une - syrie

"Journal d'un obus de mortier à Damas"

Une page Facebook recense et localise les projectiles, permettant aux habitants de la capitale syrienne de prendre des mesures de précaution.

Photo tirée de la page Facebook "Journal d'un obus de mortier à Damas".

Une page Facebook créée par des Damascènes recense et localise le nombre de tirs de mortier lancés quasi-quotidiennement sur la capitale syrienne par les rebelles qui luttent contre le régime, permettant aux habitants de prendre des mesures de précaution.

La vie des habitants de la ville, encore relativement épargnée par les violences ravageant le pays depuis mars 2011, est rythmée par les obus de mortier tirés à partir des banlieues tenues par les rebelles. En moyenne, 20 personnes sont tuées chaque mois par des obus de mortier à Damas. Mais ce chiffre est parfois bien supérieur : au cours de la seule première semaine d'août, 30 personnes dont quatre enfants ont péri, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Intitulée "journal d'un obus de mortier à Damas" et créée par cinq jeunes il y a quelques mois, la page Facebook recense dans la mesure du possible les dizaines d'obus qui tombent sans discernement sur les rues de Damas, localise les endroits touchés et fait le décompte des victimes. "Chaque obus est une histoire en soi, une souffrance. En fin de compte nos martyrs ne sont pas que des chiffres", explique Anas Assouad, un des administrateurs de la page, suivie aujourd'hui par plus de 300 000 personnes.

 

(Lire aussi : En Syrie, les frappes contre l'EI posent problème aux modérés)

 

"C'est une idée intelligente et utile", affirme Rania, 36 ans, habitante de Doummar, banlieue proche de Damas. Elle consulte régulièrement la page Facebook, comme bon nombre de Damascènes, et affirme modifier parfois son trajet "grâce aux informations fiables de cette page".

D'après les estimations, le nombre record d'obus tirés sur Damas a été atteint le jour de la présidentielle du 3 juin dernier, qui avait reconduit Bachar el-Assad au pouvoir. Ce jour-là, pas moins de 150 tirs avaient touché les rues de la capitale.

Déclenchée il y a plus de trois ans et demi, la révolte pacifique contre le régime Assad s'est muée en une guerre dévastatrice. Plus de 191 000 personnes ont été tuées et plus de neuf millions de personnes ont dû quitter leur foyer.

 

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