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Turquie: début du débat parlementaire sur l'intervention en Syrie et en Irak

Les députés turcs ont commencé jeudi après-midi à examiner un projet de résolution du gouvernement islamo-conservateur destiné à autoriser une intervention de l'armée turque contre les jihadistes du groupe Etat Islamique (EI) en Syrie et en Irak.

Le texte, dont la discussion a débuté vers 13h00 GMT en séance publique, doit être facilement adopté d'ici à la fin de la journée, le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir disposant au Parlement d'une majorité absolue. Il autorise l'armée à intervenir pour "se défendre des attaques dirigées contre notre pays par des groupes terroristes en Irak et en Syrie", selon le texte.


Très large, ce texte, qui renouvelle et élargit deux précédentes autorisations, donne le feu vert à une opération de l'armée turque dans ces deux pays voisins et au stationnement sur le sol turc de troupes étrangères qui y participeraient.


Le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) et le Parti démocratique du peuple (HDP, pro-kurde) ont annoncé qu'ils voteraient contre, le jugeant "trop large" ou "peu clair".
De son côté, le Parti de l'action nationaliste (MHP, droite) s'est prononcé pour.


Après l'avoir explicitement refusé, la Turquie semble désormais prête à rejoindre la coalition militaire formée par les Etats-Unis contre les combattants sunnites radicaux de l'EI, accusés de multiples exactions en Irak et en Syrie.


Le président turc Recep Tayyip Erdogan a répété ces derniers jours que son pays était prêt à faire "ce qui est nécessaire" pour combattre le groupe Etat islamique. Mais il s'est jusque-là gardé de préciser les modalités de la participation turque. M. Erdogan, qui a jugé mercredi que les actuelles frappes aériennes ne constituaient qu'une "solution temporaire", milite pour la création dans le nord de la Syrie d'une zone-tampon destinée à protéger les réfugiés syriens et le territoire turc.


Les jihadistes se trouvaient jeudi aux portes de la ville de Aïn al-arab (Kobané en kurde), à proximité de la frontière turque, malgré les frappes aériennes de la coalition.
Depuis quinze jours, ces combats ont provoqué l'exode d'au moins 160.000 habitants de cette région à majorité kurde de la Syrie vers la Turquie, qui accueille déjà plus d'un million et demi de réfugiés syriens.

Les députés turcs ont commencé jeudi après-midi à examiner un projet de résolution du gouvernement islamo-conservateur destiné à autoriser une intervention de l'armée turque contre les jihadistes du groupe Etat Islamique (EI) en Syrie et en Irak.
Le texte, dont la discussion a débuté vers 13h00 GMT en séance publique, doit être facilement adopté d'ici à la fin de la journée, le...