Une boxeuse rend sa médaille pour protester « contre l’injustice dans le sport »

Encore une controverse dans le monde de la boxe. Lors des Jeux asiatiques, hier, l'Indienne Sarita Devi a refusé sa médaille de bronze et l'a accrochée au cou de la Sud-Coréenne qui l'avait éliminée, injustement selon elle, en demi-finale de la catégorie des poids légers. Arrivée en pleurant pour la remise des récompenses, elle a spectaculairement refusé la médaille que les officiels ont vainement tenté de lui remettre.
À sa descente du podium, elle a récupéré sa médaille, pour aller la passer au cou de la Sud-Coréenne Park Ji-na, médaille d'argent dans cette catégorie et qui concourait à domicile, puisque la compétition à lieu à Incheon.
« Je lui ai dit : c'est pour toi et pour toute la Corée, car tu mérites seulement le bronze, a-t-elle expliqué ensuite. C'était pour protester au nom de tous les sportifs et les sportives du monde contre l'injustice dans le sport. » Les membres du comité d'organisation des Jeux ont été « offensés » par son attitude, a déclaré un porte-parole : « Si elle voulait refuser la médaille, elle n'aurait pas dû venir à la cérémonie. » Le coup d'éclat de Devi, après son élimination certes controversée, a laissé au second plan la performance d'une autre Indienne, Mary Kom, dont c'était la première médaille d'or aux Jeux asiatiques.

Nacif Élias aussi...
Ce n'est pas la première fois que ces Jeux asiatiques sont entachés de plaintes de ce genre, le judoka libanais Nacif Élias ayant été déclaré battu en finale par son adversaire, un Sud-Coréen également (tiens, tiens) alors qu'il était évident aux yeux de tous, sauf du jury, que Nacif avait largement dominé son opposant et avait amplement mérité sa médaille d'or.
C'est malheureusement devenu une composante inévitable dans presque tous les sports : le pays hôte et ses athlètes ou représentants sont protégés et avantagés par les arbitres ou jury, pour cause de marketing, billetterie et recettes télé... Et l'équité sportive passe pendant ce temps au deuxième voire troisième plan...

La Malaisie refuse de rendre une médaille d’or