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À La Une - Syrie

Carnage à Homs : 41 enfants tués dans un double-attentat contre une école

Les Kurdes défendent "farouchement" Aïn al-Arab, assiégée par les jihadistes de l'EI.

Au moins 41 enfants ont été tués mercredi 1er octobre 2014 dans un double-attentat contre leur école à Homs. Il s'agit de l'un des bilans les plus élevés en terme de mort d'enfants depuis le début de la guerre en Syrie, il y a plus de trois ans. Photo SANA/AFP

Au moins 41 enfants et sept autres personnes ont péri mercredi dans un double attentat contre leur école dans le quartier loyaliste d'Akrama à Homs (centre), l'un des bilans les plus élevés en terme de mort d'enfants depuis le début de la guerre en Syrie il y a plus de trois ans, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'attentat n'a pas été revendiqué mais son modus operandi rappelle ceux de l'organisation Etat islamique ou du Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda.

Dans le même temps, les combattants kurdes, appuyés par les raids de la coalition internationale, défendaient mercredi leur ville, Kobané (nom kurde de la ville d'Aïn al-Arab), assiégée par les jihadistes de l'EI dans le nord de la Syrie, à la frontière turque. Des combats acharnés opposaient l'EI aux membres des Unités de protection du peuple (YPG, principale milice kurde syrienne) qui défendent "farouchement" la ville, selon l'OSDH.

Les jihadistes sont à quelque 3 km de cette troisième ville kurde de Syrie, dont la prise leur permettrait de contrôler sans discontinuité une longue bande de territoire le long de la frontière turque.
"Bien qu'inférieurs en nombre et en armement, les combattants kurdes refusent de se retirer", a ajouté l'OSDH. "C'est pour eux une question de vie ou de mort".

 

(Lire aussi : Stratégie contre l'État islamique : les dix contradictions)

 

"La situation empire"
Les YPG ont reçu le soutien d'avions de la coalition conduite par les Etats-Unis. Des avions de chasse et des drones américains ont mené trois frappes contre des positions jihadistes près de Kobané.
Au moins neuf jihadistes et neuf combattants kurdes ont été tués dans les frappes et combats, a précisé l'OSDH, faisant par ailleurs état de l'exécution par l'EI de 10 personnes aux environs de la ville.
Malgré ces raids, les jihadistes ont continué à tirer sur Kobané où se trouvent encore des milliers de civils, selon l'OSDH, après la fuite en Turquie de plus de 160 000 habitants de la région.

"L'EI a bombardé intensément Kobané au mortier aujourd'hui (mercredi). J'ai jamais rien vu de tel", affirme Aliye Kahraman, une habitante de 70 ans ayant fui sa ville, au poste-frontière turc de Mursitpinar.
"La situation empire. Nous emmenons les femmes en Turquie et nous retournons combattre", témoigne un autre habitant, Husni Akca. "J'ai cinq garçons qui participent à la guerre à Kobané".

Après avoir renforcé son dispositif à la frontière, le gouvernement turc a déposé au Parlement, qui doit en débattre jeudi, une motion autorisant l'intervention de son armée en Irak et en Syrie aux côtés de la coalition, à laquelle participent à différents degrés une cinquantaine de pays.
"Les tonnes de bombes qui seront larguées par les airs ne constituent qu'une solution temporaire", a néanmoins prévenu le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Frappes en Irak
Après le début le 23 septembre des raids en Syrie, menés en collaboration avec cinq pays arabes, les Etats-Unis ont appelé à la "patience". Ils ont ont prévenu qu'il ne serait "ni facile, ni rapide" de venir à bout de l'EI. Les jihadistes ne se déplacent désormais plus en larges groupes à ciel ouvert, mais se "dispersent" pour éviter les frappes selon le Pentagone, qui a reconnu que le groupe extrémiste sunnite avait réussi à prendre de nouveaux territoires.

 

(Lire aussi : Le but des frappes de la coalition est d’isoler le théâtre syrien du théâtre irakien)


En Irak, les forces kurdes, appuyées par les raids américains, ont repris à l'EI la localité de Rabia à la frontière syrienne et y assiégeaient mercredi une clinique où des jihadistes étaient retranchés.
Des frappes américaines ont en outre visé un camp de l'EI au nord de Bagdad et des positions près du barrage de Haditha (ouest). Des Tornado britanniques ont mené de nouveaux raids à l'ouest de Bagdad.

Dans le cadre du renforcement de son dispositif militaire pour l'Irak, la France a décidé d'envoyer trois avions de chasse Rafale supplémentaires sur sa base aux Emirats arabes unis et de déployer une frégate anti-aérienne dans le Golfe.

Selon des responsables kurdes, des militaires iraniens ont pris part aussi au combat contre l'EI en Irak.

Accusé de crimes contre l'Humanité, l'EI qui compte des dizaines de milliers de combattants dont de nombreux étrangers y compris occidentaux, est responsable de multiples exactions -viols, rapts, exécutions, crucifixions- dans le "califat" proclamé sur les régions sous son contrôle.
Les pays occidentaux craignent de voir ces jihadistes, une fois aguerris, revenir sur leur territoire organiser des attentats, alors que l'EI et el-Qaëda ont menacé les pays de la coalition de représailles.

 

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commentaires (2)

Si ces frappes aériennes ciblées sont une fausse illusion de sécurité alors pourquoi toute cette comédie ?

Sabbagha Antoine

16 h 53, le 01 octobre 2014

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Commentaires (2)

  • Si ces frappes aériennes ciblées sont une fausse illusion de sécurité alors pourquoi toute cette comédie ?

    Sabbagha Antoine

    16 h 53, le 01 octobre 2014

  • Arnaqe! selon l'un des militaires irakiens qui a toutefois tendance à trop banaliser la chose, " de nouveaux dispositifs hi tech sont très faciles à être procurés via internet. ces logiciels sont à mêmes d'émettre de faux signaux , à brouiller les pistes . ce sont de petits appareils qui fonctionnent à batterie et qui sont capables de brouiller des satellites , les détecteurs, les systèmes sismologiques , des GPS.." dit encore cette source irakienne. au cours de l'une de leurs récentes offensives contre les positions de Daech à Al Anbar , les forces irakiennes n'ont pas pu localiser les cibles en dépit des dispositifs très sophistiqués qu'elles ont utilisés ". les observateurs politiques ne peuvent toutefois prendre ce genre de dépêche pour l'argent comptant : comment se fait-il que de tous petits appareils parviennent à mettre hors service un satellite? il va sans dire qu'Al Baghdadi est bien tenu au courant des frappes aériennes us/arabes avant chacun de ses déplacements, ce qui semble plus logique. Complicite sio/binsaoud .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 56, le 01 octobre 2014

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