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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Saëb Erakat compare Netanyahu à... Baghdadi

Israéliens et Palestiniens d'accord : inutile de persévérer dans ces conditions.

Les décombres de la maison d’un Palestinien après l’intervention israélienne à Gaza. Mohammad Salem/Reuters

Un haut dirigeant palestinien a comparé hier le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au chef de l'État islamique (EI), répondant au dirigeant israélien qui s'emploie depuis des semaines à assimiler le Hamas palestinien à ce groupe extrémiste armé.
« Netanyahu essaye de distiller la peur de l'État islamique dirigé par Abou-Bakr al-Baghdadi, mais Netanyahu oublie qu'il dirige lui-même l'État juif », a affirmé le négociateur en chef Saëb Erakat au lendemain du discours de M. Netanyahu à l'Onu dans lequel il a affirmé que le « combat d'Israël contre le Hamas » était le même que celui de la coalition internationale contre l'EI en Irak et en Syrie.
En attendant, sur le plan diplomatique, les dirigeants palestiniens et israéliens sont d'accord au moins sur un point : poursuivre l'effort de paix dans ces conditions ne sert plus à rien ce sombre constat.
« Penser que revenir à un fonctionnement qui a déjà échoué sera possible et facile est au mieux naïf, et dans tous les cas une erreur », a déclaré le président palestinien Mahmoud Abbas en ouvrant grandes les vannes de sa frustration devant l'Assemblée générale des Nations unies. « L'ancien schéma de paix doit être mis à jour », a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lundi dans le même cadre solennel. En réalité, l'échec d'avril, la poursuite de la colonisation israélienne alors même que les pourparlers se déroulaient, puis la dévastation dans la bande de Gaza ont laissé chez Mahmoud Abbas une profonde amertume qui s'est déversée vendredi aux Nations unies. Dans un langage qu'il emploie rarement aux tribunes internationales, M. Abbas a dénoncé le « génocide » et les « crimes de guerre » qu'aurait commis Israël dans la bande de Gaza. Pour sortir de l'impasse, le président palestinien veut désormais s'en remettre au Conseil de sécurité. « Le point le plus important (du) discours (de M. Abbas), c'est que les Palestiniens rejettent désormais la tutelle américaine sur les pourparlers, qui n'a rien donné depuis des années », explique Wassel Abou Youssef, un des dirigeants de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Les Palestiniens mobilisent à présent « les pays musulmans, les non-alignés, l'Amérique latine, la Chine et la Russie » pour présenter sous trois semaines une résolution réclamant la fin de l'occupation israélienne, assurent leurs dirigeants. Le problème, c'est que cette résolution paraît vouée à un veto américain. Les États-Unis ont mal pris le discours de M. Abbas, dénonçant des déclarations « offensantes », « contre-productives » et qui « sapent les efforts destinés à créer un climat positif et à rétablir la confiance entre les parties ». Selon Karim Bitar, spécialiste du Moyen-Orient, « les menaces de M. Abbas sont constamment restées lettre morte parce que l'Autorité palestinienne est prisonnière des accords signés, politiquement dépendante des États-Unis et économiquement dépendante de l'Europe et des institutions internationales ». « Ce langage hyperbolique et exagéré s'adresse surtout aux Palestiniens », renchérit Salman Shaikh, directeur du Brookings Doha Center.
Enfin, sur le terrain des colons israéliens se sont emparés de force hier de 25 appartements dans un quartier de Jérusalem-Est annexée, ont accusé habitants et dirigeants palestiniens, tandis que les nouveaux occupants assuraient avoir acquis légalement ces logements.
(Source : AFP)

Un haut dirigeant palestinien a comparé hier le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au chef de l'État islamique (EI), répondant au dirigeant israélien qui s'emploie depuis des semaines à assimiler le Hamas palestinien à ce groupe extrémiste armé.« Netanyahu essaye de distiller la peur de l'État islamique dirigé par Abou-Bakr al-Baghdadi, mais Netanyahu oublie qu'il dirige...

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