L'homophobie au Brésil s'est soldée par au moins 218 meurtres cette année, d'après une enquête publiée par l'ONG Groupe gay de Bahia, qui a critiqué par ailleurs les déclarations discriminatoires d'un candidat à la présidentielle de dimanche.
Le Groupe gay de Bahia (nord-est du Brésil), qui existe depuis 35 ans et est la plus ancienne ONG de défense des homosexuels d'Amérique latine, précise que le nombre de meurtres d'homosexuels avait été d'au moins 312 en 2013, et de 338 en 2012.
"L'opinion de (Levy) Fidelix reflète l'idéologie machiste et homophobe d'une grande partie des Brésiliens, qui répètent encore préférer avoir un fils voleur que gay", a déclaré le fondateur de l'ONG, Luiz Mott, à l'AFP. Dimanche, le candidat d'extrême droite à la présidence du Brésil, Levy Fidelix, qui recueille moins de 1% des intentions de vote, avait déclaré lors d'un débat télévisé que "l'appareil excréteur ne sert pas à la reproduction" et "deux (personnes) identiques ne font pas un enfant". Ces commentaires ont déclenché immédiatement un tollé sur les réseaux sociaux. Sur Twitter le hashtag #LevyVocêÉNojento (littéralement "Levy tu es dégueulasse") était en tête des sujets les plus commentés au Brésil dimanche soir.
Le mariage gay et la dépénalisation de l'avortement sont parmi les sujets les plus polémiques de la campagne électorale au Brésil, le plus grand pays catholique du monde, où les évangéliques et néo-pentecôtistes progressent à grand pas et détiennent un groupe important au Parlement.
Les principaux candidats - la présidente sortante Dilma Rousseff, l'écologiste Marina Silva et le social démocrate Aecio Neves - ont déploré lundi les commentaires de Levy Fidelix. L'Ordre des avocats du Brésil a présenté mardi une demande de sanction contre M. Fidelix, voulant même annuler sa candidature.
Le Groupe gay de Bahia (nord-est du Brésil), qui existe depuis 35 ans et est la plus ancienne ONG de défense des homosexuels d'Amérique...
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