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Liban - Terrorisme

Les négociations sur le sort des otages progressent (enfin) dans la bonne direction

Au col du Baïdar, effondrée de sommeil et désespérée, cette femme attend que son cri de détresse soit entendu. Pour elle, son fils vaut tous les détenus islamistes de Roumieh. Qui oserait dire le contraire ? Photo Danièlle Khayat

Après la décapitation de deux soldats et l'assassinat par balle d'un troisième par les groupes jihadistes al-Nosra et État islamique (EI), la prise de conscience de la nécessité de négocier la libération des soldats et agents de la sécurité enlevés lors de la bataille de Ersal, en août dernier, s'est enfin produite.
Le sursaut désespéré des parents des otages, qui ont désorganisé la circulation sur l'un des plus importants axes routiers du Liban, celui qui relie la côte à l'hinterland, par le col du Baïdar, y est pour quelque chose. La « concession » du Hezbollah, dont le chef a affirmé qu'il n'est pas contre la négociation, à condition qu'elle soit conduite à partir d'une position de force, l'est aussi.
Le dossier des otages sera au centre de l'ordre du jour du Conseil des ministres, qui se tient jeudi à 10 heures. Le dossier ne sera pas examiné en détail, pour sauvegarder le caractère secret des négociations en cours. On assurait hier soir de source proche du Premier ministre, Tammam Salam, que les négociations – où sont engagés le Premier ministre, les ministres de la Défense et de l'Intérieur, et le directeur de la Sureté générale – progressent dans la bonne direction.
Auparavant dans la journée, le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, avait affirmé que le règlement du dossier est sur la bonne voie.

Visite de Adwan
De son côté, le vice-président des Forces libanaises (FL), le député Georges Adwan, s'est rendu hier à Dahr el-Baïdar, où les familles des militaires libanais détenus manifestent leur colère depuis plusieurs jours.
« Nous sommes concernés par leur cause qui est notre priorité », a déclaré le député aux familles. « Nous voulons que le gouvernement nous assure qu'aujourd'hui il n'y a pas d'autre priorité que le retour de nos enfants », a-t-il ajouté, appelant le gouvernement à être uni dans le traitement de ce dossier.
« Couper les routes n'est pas une solution, attaquer notre gouvernement n'est pas une solution non plus », a quand même estimé le député FL, qui s'est fait reprendre par quelques manifestants.
De son côté, le médiateur syrien envoyé par le Qatar au Liban afin de négocier la libération des militaires libanais otages semble avoir reçu des promesses orales des ravisseurs de ces derniers de ne plus exécuter d'otages, selon des sources de presse proches du Hezbollah.
L'émissaire du Qatar, qui est au Liban depuis plusieurs jours, a rencontré plusieurs responsables libanais ainsi que des représentants des ravisseurs, souligne-t-on de mêmes sources en qualifiant ces promesses de percée importante au niveau des négociations. Elles estiment également que les pourparlers avec le Front al-Nosra sont plus aisés, vu l'influence du Qatar sur ce groupe, mais pas sur l'EI.
Sur le plan militaire, l'armée libanaise a repoussé hier une tentative d'infiltration des jihadistes dans le jurd de Ersal. Les jihadistes, qui ont subi des pertes, tentaient de faire entrer des armes et des munitions dans le village de Maaraboun (Baalbeck).

Après la décapitation de deux soldats et l'assassinat par balle d'un troisième par les groupes jihadistes al-Nosra et État islamique (EI), la prise de conscience de la nécessité de négocier la libération des soldats et agents de la sécurité enlevés lors de la bataille de Ersal, en août dernier, s'est enfin produite.Le sursaut désespéré des parents des otages, qui ont désorganisé...

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