L'art du Maroc médiéval et d'aujourd'hui sera à l'honneur à la mi-octobre à Paris à travers deux expositions placées sous le signe de la «tolérance» religieuse et culturelle, ont souligné mercredi les organisateurs.
«Nous voulons montrer ce Maroc de tolérance » et «porter un message de paix », a dit M. Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées marocains, lors d'une conférence de presse à l'Institut du monde arabe (Ima) en compagnie de Jack Lang, président de l'Ima, et de Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre.
«Je suis un musulman bouleversé, la haine, la décapitation, ce n'est pas l'islam », a lancé M. Qotbi, faisant référence aux vidéos d'exécutions d'otages occidentaux diffusées par l'organisation État islamique (EI).
L'Ima présentera du 15 octobre au 25 janvier un panorama de la scène artistique contemporaine marocaine, tandis que le Louvre proposera du 17 octobre au 19 janvier 2015 une exposition sur « Le Maroc médiéval, un empire de l'Afrique à l'Espagne » du XIe au XVe siècle.
«Les liens entre les deux pays sont des liens profonds », a déclaré M. Lang. « Chacun en France se sent un peu marocain, chacun au Maroc se sent un peu français», a-t-il assuré.
Soulignant «le travail de découverte» accompli par les équipes de l'Ima, l'ancien ministre de la Culture a indiqué que « tous les arts seront présents » autour de quelque 700 artistes et d'une centaine d'événements.
Pour sa part, M. Martinez a souligné qu'il s'agissait de «la première grande exposition consacrée à l'art islamique ». Saluant l'engagement du roi du Maroc Mohammad VI en faveur du département des arts islamiques au Louvre, il a noté que celui-ci comptait « peu d'œuvres » venant du Maroc.
«L'exposition est une manière de présenter ce patrimoine», a dit le président du Louvre, qui a souligné la «diversité et la singularité des œuvres », dont certaines sortent pour la première fois du royaume chérifien.
Par « une nouvelle approche de cette période», a-t-il dit, l'exposition veut « révolutionner le regard que nous portons vers le patrimoine ancien » et «rappeler combien le Maroc est présent dans la culture française ».
De Fès à Séville, l'exposition présente près de 300 pièces remarquables dans les domaines du décor architectural, du textile, de la céramique ou de la calligraphie.
Pour sa part, Jean-Hubert Martin, commissaire de l'exposition sur le Maroc contemporain, a rappelé que le pays possédait « une scène artistique vivante, importante », avec « un grand nombre d'artistes » et un « réseau de galeries ». Cinéma, musique, danse seront également représentés.
(Source : AFP)
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