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À La Une - afghanistan

La Première dame afghane, une Libano-américaine qui brise les tabous

Rula Ghani a prononcé elle-même au moins un discours lors de la campagne de son époux.

Rula Ghani aux côtés de son mari, le nouveau président afghan, Ashraf Ghani. AFP PHOTO/Wakil KOHSAR/FILES

Dans une société afghane patriarcale et très conservatrice les femmes sont le plus souvent absentes de la vie publique, mais la nouvelle "Première dame" du pays, Rula Ghani, pourrait être l'une des rares exceptions à cette règle.

Rula Ghani a déjà brisé quelques tabous en faisant campagne aux côtés de son mari Ashraf Ghani, un universitaire rompu aux affaires internationales et à l'économie, prononçant elle-même au moins un discours devant les partisans de ce Pachtoune assermenté lundi nouveau président de l'Afghanistan.

Ce dernier a souvent dit qu'il souhaitait voir les femmes jouer un plus grand rôle dans la vie publique afghane, et de nombreuses organisations souhaitent voir Rula incarner le rôle d'une "Première dame" active et influente.
"Je veux profiter de cette occasion pour remercier ma partenaire et mon épouse pour son soutien envers moi et l'Afghanistan", a déclaré lundi M. Ghani peu après avoir été assermenté au palais présidentiel où le couple s'établira dorénavant. "Elle (Rula) a toujours aidé les réfugiés, les femmes et les enfants et je suis certain qu'elle continuera à le faire", a-t-il ajouté, ne tarissant pas d'éloges envers sa compagne, une Libano-américaine rencontrée à la fin des années 70 à Beyrouth, avec laquelle il a eu deux enfants.

Rula Ghani avait effectué son discours de campagne à Kaboul, en mars dernier, à l'occasion de la journée internationale de la femme. Et M. Ghani n'a pas caché qu'il devait en partie sa victoire lors de la présidentielle de juin aux votes des femmes.

Sous les talibans, les filles étaient privées d'éducation et les femmes devaient porter la burqa, voire être accompagnées d'un homme pour sortir dans la rue.
Sous Hamid Karzaï, le pays s'était doté, en 2009, d'une loi visant à éliminer les violences envers les femmes, qui pénalise notamment les mariages forcées et de mineures ainsi que le "baad", pratique qui consiste à offrir une jeune fille en guise de compensation pour résoudre un différend.
Mais les autorités locales (policiers, juges, etc...) rechignent encore souvent à mettre en œuvre cette loi phare, déplorait récemment l'ONU alors que Amnesty International exhorte le nouveau gouvernement à faire du droit des femmes l'une de ses priorités.

 

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