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Moyen Orient et Monde - Nations unies

L’Onu « sur la défensive » à l’ouverture du débat général de l’Assemblée générale

Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, échangeant les toasts avec les dirigeants du monde. Brendan McDermid/Reuters

C'est dans l'inquiétude d'un monde très sombre, avec la kyrielle de crises multiples, de frappes militaires au Moyen-Orient et en Afrique, de l'inquiétante épidémie du virus Ebola, de la radicalisation islamique et de nombreuses tragédies, que s'est ouvert hier la 69e session de l'Assemblée générale de l'Onu. Ce débat s'est déroulé dans la nouvelle enceinte entièrement rénovée de l'imposante Assemblée, sous la présidence du diplomate ougandais, Sam Kahamba Kuessa, en présence de plus de 140 chefs d'État et de gouvernement, et de 3 000 journalistes, dans des conditions sécuritaires extrêmes et paralysantes.

« C'est un grand honneur de vous accueillir dans cette salle rénovée de l'Assemblée. Cette grande salle est un "home" pour "Nous, les peuples". Elle a été restaurée, renouvelée et réinventée pour le XXIe siècle. Le plan directeur n'a pas été un projet facile. Et vous, les États membres, avez embrassé le projet en le finançant. Maintenant nous en constatons le magnifique résultat : un espace dans lequel nous allons travailler ensemble pour améliorer l'état du monde », a déclaré hier le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, lors de son discours inaugural à la tribune de l'Onu, tout en présentant un reportage sur la réalisation des travaux et l'inauguration du bâtiment de l'Assemblée générale. Déplorant amèrement une situation mondiale dans laquelle la diplomatie est « sur la défensive », il a appelé les dirigeants du monde à retrouver le sens des responsabilités et à s'unir pour faire face aux nombreuses crises et tragédies qui secouent la planète.
M. Ban a énuméré tous les conflits en cours, de Gaza à la Syrie et l'Irak, en passant par l'Ukraine ou la Centrafrique, déplorant « une année terrible pour les principes inscrits dans la Charte des Nations unies ». « Ces turbulences mettent à l'épreuve le système multilatéral », a-t-il averti.

L'appel de Barack Obama
De nombreux retardataires ont rejoint les rangs des personnes agglutinées le long des allées pour suivre, photos, textes et tweets à l'appui, le discours musclé du président américain Barack Obama, Le chef de la Maison-Blanche a mis en exergue « sa large vision optimiste » du leadership américain dans un monde en mutation avec son malaise et ses défis sur tous les fronts, à savoir : l'Ukraine, l'Iran, l'Irak, la Syrie, la lutte contre l'EI, l'appel à une plus large coalition de pays dans l'effort de s'attaquer aux extrémistes, les conflits sectaires et la nécessité d'alternatives positives à la terreur, la lutte contre le changement climatique et les épidémies. Car « le futur appartient à ceux qui bâtissent », a-t-il lancé.
« Nous marquons cette année le centenaire de la Première Guerre mondiale, les Nations unies ont 70 ans d'expérience », a déclaré le secrétaire général de l'Onu, tout en regrettant que le monde ne soit pas plus paisible. « Aujourd'hui, nous ne pouvons sans doute pas contrôler la nature, mais il est de notre responsabilité d'assurer la paix et la justice pour le monde. » Il a appelé les délégués des 193 États membres de l'Onu à retrouver le sens des responsabilités et à s'unir sur des objectifs communs. « Nous pouvons faire face à n'importe quel défi, et c'est ce que nous allons faire, à condition d'être réellement des Nations unies », a-t-il conclu.

 

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