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À La Une - Crise

Liban : quatre mois de vacance présidentielle

Le 14 Mars disposé à légiférer pour les dossiers urgents.

Le fauteuil présidentiel, à Baabda. AFP PHOTO/PATRICK BAZ

Désormais, c'est de tradition qu'il s'agit. Le Parlement, boycotté par des composantes du 8 Mars, a échoué mardi, pour la treizième fois, à élire un président de la République, alors que le Liban entre dans son cinquième mois de vacance à la tête de l’État.

Le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'a en effet pas été atteint mardi, les divergences entre les principaux acteurs politiques restant entières. Le président de la Chambre, Nabih Berry, qui ne fait même plus le déplacement au Parlement, a fixé la treizième séance au 9 octobre, sans grand espoir.

La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. M. Berry avait convoqué les députés à une première séance plénière le 23 avril. Celle-ci n'a pas débouché sur l'élection d'un nouveau président, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix nécessaires. Tous les tours suivants ont tourné court, faute de quorum.

 

(Pour mémoire : Salam presse les députés d'élire un président de la République pour faire face à la menace terroriste)

 

Le chef des Forces libanaises (FL) et candidat à la présidence, Samir Geagea, a estimé lors d'une conférence de presse que le blocage de la présidentielle était un crime à l'encontre du Liban.
"Aujourd'hui, nous sommes sans président depuis quatre mois, a-t-il déclaré. Les raisons cette fois ne sont pas régionales ou internationales. Certaines parties usent de ces prétextes. La cause n'est pas non plus la conséquence d'un conflit entre le 8 et le 14 Mars. Le problème réside au niveau des programmes politiques des deux camps. Nous en tant que 14 Mars, qu'aurions-nous dû faire ? A chaque séance électorale, nous nous rendons au Parlement", a martelé M. Geagea.

Et de poursuivre : "Nous avons proposé une initiative pour sortir de cette crise. Mais jusqu'à présent, nous n'avons pas de réponse de l'autre camp. Le blocage est un crime à l'encontre du pays".
"La situation du pays nécessite des changements en profondeur", a aussi estimé le leader maronite sur sa page Twitter, appelant les Libanais au changement. "Il n'y aura pas de législatives, vu que le gouvernement a perpétré deux violations : la première en ne convoquant le collège électoral que 24h après la date limite de convocation du collège électoral, et la seconde étant la non formation de la commission de supervision de la campagne électorale", a estimé le leader des FL. Il a également appelé les Libanais à "voter pour des programmes politiques spécifiques, et à éradiquer la corruption".

Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk avait signé le décret de convocation du collège électoral, sur base de la loi électorale en vigueur. Le décret a été envoyé au Conseil des ministres pour qu'il soit approuvé. M. Machnouk avait préalablement envoyé au Conseil des ministres une lettre relative à la formation de la commission de supervision de la campagne électorale, également sur la base de la loi concernée.

Le député Ammar Houri, membre du Courant du Futur, a indiqué que son bloc participera à toutes les séances électorales jusqu'à l'élection d'un nouveau chef de l'Etat.

 

(Lire aussi : Le message de Assiri aux Libanais : Préservez l'unité nationale, élisez un président et barrez la voie à la discorde)



Son collègue Kassem Hachem, membre du bloc du Développement et de la libération (Berryste) a estimé que "le dossier de la présidence connait une grande crise. Cette échéance ne peut avoir lieu sans consensus".

Le vice-président des FL, le député Georges Adwan, a réaffirmé de son côté la priorité que son bloc accorde à la présidentielle, en dépit d'un appel à légiférer sur les dossiers urgents.
"Si certains prennent en otage le Parlement, et disent soit je suis élu président, soit il n'y aura pas de président, nous, en tant que députés libanais, devons-nous laisser le Parlement disparaître ?", s'est interrogé M. Adwan, faisant allusion à la candidature non-déclarée à la présidentielle du chef du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun. Et de poursuivre : "Nous ne voulons pas prendre le Parlement, les Libanais, l'armée et les enseignants, en otages. Ceux qui ont paralysé l'élection, sont ceux-là mêmes qui nous poussent à légiférer dans l'urgence".

Le vice-président des FL s'est toutefois voulu rassurant : "Nous n'allons pas, comme certains le laissent croire, ouvrir la voie à des séances législatives sur toutes les questions, mais uniquement sur les dossiers urgents. La priorité reste à la présidentielle".

Le 14 Mars et le bloc du Changement et de la réforme, du général Aoun, boycottaient les séances législatives, soutenant que le Parlement ne pouvait légiférer en l'absence d'un chef de l’État. Le bureau du Parlement devrait se réunir cette semaine pour arrêter l'ordre du jour de la séance législative qui devrait avoir lieu après le retour du chef du gouvernement Tammam Salam de New York.

La priorité devrait cependant être donnée à la nouvelle grille des salaires, objet d'un âpre bras de fer entre les syndicats et le gouvernement depuis plus de trois ans.

 

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Désormais, c'est de tradition qu'il s'agit. Le Parlement, boycotté par des composantes du 8 Mars, a échoué mardi, pour la treizième fois, à élire un président de la République, alors que le Liban entre dans son cinquième mois de vacance à la tête de l’État.Le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'a en effet pas été atteint mardi, les divergences entre les principaux...

commentaires (6)

IL EST TRISTE... SI TRISTE... ET TELLEMENT TRISTE... DE VOIR L'ABRUTISSEMENT ET LA CONSTIPATION CÉRÉBRALE S'EMPARER ET S'INSTALLER POUR DE BON DANS LES "CAGES VIDES" DE "TOUS" NOS ABRUTIS ! QUI S'EN-FOUTENT DE LA DESTINÉE DU PAYS QU'ILS SACRIFIENT SI BASSEMENT POUR LES INTÉRTES DE LEURS MAÎTRES ET SÉÏDES D'OUTRE-MER OU DE LA RÉGION...

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 02, le 23 septembre 2014

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Commentaires (6)

  • IL EST TRISTE... SI TRISTE... ET TELLEMENT TRISTE... DE VOIR L'ABRUTISSEMENT ET LA CONSTIPATION CÉRÉBRALE S'EMPARER ET S'INSTALLER POUR DE BON DANS LES "CAGES VIDES" DE "TOUS" NOS ABRUTIS ! QUI S'EN-FOUTENT DE LA DESTINÉE DU PAYS QU'ILS SACRIFIENT SI BASSEMENT POUR LES INTÉRTES DE LEURS MAÎTRES ET SÉÏDES D'OUTRE-MER OU DE LA RÉGION...

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 02, le 23 septembre 2014

  • Que le Président du Parlement ne se déplace pas alors qu'il appelle celui-ci à siéger est scandaleux et inadmissible et ressenti ici en France et en milieu universitaire comme une injure à la démocratie....il est vrai que le même homme s'était autorisé à fermer le Parlement pendant des mois....

    Beauchard Jacques

    18 h 22, le 23 septembre 2014

  • Le blocage de la présidentielle est un crime et une trahison à l'encontre du Liban. Aussi simple que ça. Même les enfants de ce pays commencent à en être convaincus et à le dire.

    Halim Abou Chacra

    17 h 08, le 23 septembre 2014

  • Applaudissons de tout Coeur 14 et 8 mars les leaders pour diviser le pays en tribus folles .

    Sabbagha Antoine

    16 h 13, le 23 septembre 2014

  • Un Pays democratique??? Plutot une republique mafieuse dirigee par une mafia qui s'aggrippe au Parlement et qui detient tout le pays en echec.....Ya haram chou hal balad!

    IMB a SPO

    14 h 28, le 23 septembre 2014

  • Ben oui, quoi, il n'a de cesse de repeter ce qui lui a ete signifie, c'est ou lui ou personne ...

    Remy Martin

    14 h 00, le 23 septembre 2014

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