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Moyen Orient et Monde - Offensive

La France dans le collimateur de l’État islamique

L'EI appelle à tuer des Occidentaux et particulièrement « les méchants et sales Français » ; Paris dit ne pas avoir « peur » malgré l'enlèvement d'un ressortissant en Algérie ; les jihadistes font fuir 130 000 Syriens kurdes vers la Turquie.

Dans une vidéo, le groupe jihadiste Jund al-Khalifa, un groupe algérien lié à l’État islamique, a revendiqué hier le rapt d’Hervé Pierre Gourdel. L’un des deux hommes masqués a déclaré : « Je laisse à Hollande, le président de l’État français criminel, le soin d’arrêter les attaques contre l’État islamique dans les 24 heures qui suivent la publication de ce communiqué ou son ressortissant sera égorgé. » HO/Jund al-Khalifa via YouTube/AFP

Les jihadistes de l'État islamique ont concrétisé hier leurs menaces en appelant les musulmans à travers le monde à tuer les ressortissants des pays membres de la coalition internationale antijihadiste, notamment Américains et Français.
« Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français – ou un Australien ou un Canadien, ou tout (...) citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l'État islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n'importe quelle manière », a déclaré Abou Mohammad al-Adnani, le porte-parole de l'EI, dans un message publié en plusieurs langues. Le message, publié sous forme audio en arabe avec une traduction écrite sommaire en anglais, en français et en hébreu, donne des instructions sur la manière de mener à bien la mission sans équipement militaire, par exemple en ayant recours à l'égorgement, la strangulation ou l'empoisonnement. S'adressant à Barack Obama, le message raille la décision du président américain de ne mener que des frappes aériennes et de ne pas envoyer de troupes au sol. Il le prévient : « L'Amérique descendra au sol et y sera conduite à sa tombe et à la destruction. » « L'Amérique et ses alliés ne sont-ils pas capables de se battre sur le terrain ? » demandent les jihadistes.

 

(Lire aussi : L'impuissance de la guerre)

 

Jund al-Khalifa
La France, particulièrement visée par les menaces de l'EI, a affirmé hier « ne pas avoir peur » malgré l'enlèvement d'un Français en Algérie. Dans une vidéo, le groupe jihadiste Jund al-Khalifa, un groupe algérien lié à l'EI, a revendiqué le rapt et a montré l'otage Hervé Pierre Gourdel, assis par terre entouré de deux hommes masqués et armés de kalachnikovs. « Je laisse à Hollande, le président de l'État français criminel, le soin d'arrêter les attaques contre l'État islamique dans les 24 heures qui suivent la publication de ce communiqué ou son ressortissant sera égorgé », déclare un des deux hommes armés dans cette vidéo.
Mais « la France n'a pas peur, car elle sait pouvoir compter » sur la « solidarité de tous les citoyens de France » et la « vigilance » des forces de l'ordre qui sont la « meilleure réponse », a martelé Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur. Paris a néanmoins appelé à « la plus grande prudence » les Français résidant ou étant amenés à se déplacer dans une trentaine de pays, notamment au Maghreb, dans le reste de l'Afrique et au Moyen-Orient. À Bruxelles, la Commission européenne a renforcé sa sécurité, tout en affirmant ne pas avoir d'éléments sur des « menaces spécifiques ».

(Repère : Coalition internationale contre l'EI : Qui va faire quoi?)

 

« Nouvelles souffrances »
Pendant ce temps, les jihadistes de l'EI continuent leur percée dans les régions du califat qu'ils ont autoproclamé. Plus de 130 000 Syriens, principalement Kurdes, ont fui en Turquie devant l'avancée dans le nord-est syrien de l'EI. Ainsi, pour le troisième jour consécutif, l'afflux de réfugiés syriens vers la Turquie voisine s'est poursuivi hier, mettant à rude épreuve les capacités de ce pays à y faire face. Le vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmus, a annoncé que le nombre de Syriens ayant fui en Turquie avait « dépassé 130 000 » et assuré que son pays avait « pris toutes les mesures nécessaires au cas où l'afflux de déplacés se poursuivrait ». Confirmant ce chiffre, le Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR) a indiqué que les déplacés avaient trouvé refuge dans plusieurs villes du sud-est de la Turquie, passant par neuf postes frontaliers. Mais Amnesty International a regretté qu'Ankara ait commencé à « fermer certains de ses postes-frontières », appelant la communauté internationale à aider davantage ce pays afin d'empêcher que les réfugiés ne connaissent « de nouvelles souffrances ».

 



Cet exode a été déclenché par l'avancée des combattants de l'EI qui se sont emparés d'au moins 64 villages de la région de Aïn al-Arab (Kobané en kurde) depuis la semaine dernière. Les jihadistes veulent prendre Aïn al-Arab, la troisième ville kurde de Syrie, pour s'offrir le contrôle total d'une longue bande de la frontière syro-turque. Mais leur progression rapide des derniers jours a été ralentie hier par les combattants kurdes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'EI se trouve à une dizaine de kilomètres à l'est et à l'ouest de Aïn al-Arab, et à une vingtaine au sud selon l'ONG, qui affirmait la veille que la ville était « totalement assiégée ».

 

(Lire aussi : À la frontière syrienne, l'attitude de la Turquie vis-à-vis des jihadistes au cœur des soupçons)

 
Selon l'OSDH, des Syriens non kurdes se sont joints aux combattants kurdes pour défendre la cité, où l'ONG estime a au moins 60 le nombre de morts du côté de l'EI et à 30 du côté kurde. Les Kurdes de Turquie ont eux aussi tenté de rejoindre le territoire syrien comme l'a demandé le mouvement armé kurde turc PKK, en vain, les forces de l'ordre s'entêtant à leur interdire le passage de l'autre côté de la frontière.

 

La France ne frappera pas
Dans ce contexte, le chef de la coalition nationale de l'opposition syrienne Hadi al-Bahra a appelé hier la communauté internationale à mener des frappes aériennes « immédiates » contre l'EI dans ce secteur, mais aucune action en ce sens n'a été jusqu'à présent signalée.

 

(Lire aussi : Le Pentagone élabore une stratégie méticuleuse contre l'EI en Syrie)


La France écarte toujours l'hypothèse de frappes aériennes en Syrie et reste sur sa stratégie de soutien à l'opposition modérée syrienne, a déclaré hier le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. « Il est possible d'agir en Syrie mais, d'une part, la France ne peut pas tout faire et, d'autre part, nous considérons que soutenir l'opposition modérée est une nécessité » pour lutter à la fois contre le groupe EI et le régime du président syrien Bachar el-Assad, a-t-il dit.

Et en Irak, la situation n'est guère plus paisible sur le terrain. En effet, les jihadistes de l'EI ont attaqué une base de l'armée irakienne, à Saqlawiyah, à l'ouest de Bagdad, où ils ont tué 40 soldats et en ont capturé 70 autres, a rapporté hier un officier irakien, le général Rachid Fleih.


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commentaires (1)

Mais qu'est ce que le hezb resistant avait a faire en Algerie ?? Certains experts dote de meninge tilt , diront que c'est la faute a 99,99999% au hezb resistant , et pas qu'en algerie , en somalie , en lybie , en Afghanistan , au Pakistan etc... ah les pauvres , le pire dans la connerie c'est pas la connerie elle meme , c'est quand elle se repete ...

FRIK-A-FRAK

12 h 24, le 23 septembre 2014

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Commentaires (1)

  • Mais qu'est ce que le hezb resistant avait a faire en Algerie ?? Certains experts dote de meninge tilt , diront que c'est la faute a 99,99999% au hezb resistant , et pas qu'en algerie , en somalie , en lybie , en Afghanistan , au Pakistan etc... ah les pauvres , le pire dans la connerie c'est pas la connerie elle meme , c'est quand elle se repete ...

    FRIK-A-FRAK

    12 h 24, le 23 septembre 2014

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