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Liban - Grand Sérail

Salam : Dynamiser les négociations en contrepartie de l’engagement des terroristes à ne plus tuer

Avant son départ pour New York, le Premier ministre Tammam Salam a promis de « faire avancer » l'affaire des militaires pris en otage par les terroristes.

Le Premier ministre lors d’un point de presse hier, peu avant son départ pour New York. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre Tammam Salam s'est envolé hier pour New York, où il représentera le Liban aux réunions de l'Assemblée générale de l'Onu. Avant son départ, il a précisé que sa participation aux travaux de « cette importante instance internationale vise à transmettre les nombreux soucis du Liban en ces circonstances difficiles, la priorité allant aux militaires héros retenus en otage par les terroristes ».
Insistant sur « ces souffrances que nous vivons à chaque moment, depuis un mois et demi, avec les familles des otages », le Premier ministre a réaffirmé son engagement à résoudre cette affaire, dont il a souligné une nouvelle fois la complexité. « Ce dossier nécessite un suivi intérieur et extérieur, et notre participation à l'Assemblée générale de l'Onu sera l'occasion de communiquer avec les responsables des grands États sur les solutions envisageables », a-t-il affirmé. Il a surtout favorisé, à titre personnel, « toute solution susceptible de conduire à la remise en liberté des militaires ».
Reprenant la teneur de son discours prononcé samedi à l'issue de la réunion sécuritaire au Grand Sérail, il a déclaré que « toutes nos options sont ouvertes, y compris la négociation, mais celle-ci a été entravée, voire paralysée, par la méthode des assassinats successifs des soldats ». « Il est très difficile pour tout homme de mener des négociations face à une machine de menaces, d'assassinats et de chantages », a-t-il expliqué. Il a précisé surtout que l'objectif actuel du gouvernement est « d'obtenir l'engagement de l'autre partie à ne plus tuer, en contrepartie de la facilitation des négociations, et c'est vers cela que nous tendons ».
« La situation est complexe, c'est ce que je répète depuis le début. Personne ne dispose d'une baguette magique. Néanmoins, nous avons traversé des périodes de crise, auxquelles nous avons fini par trouver des solutions », a-t-il affirmé, s'engageant à « faire avancer le dossier à New York en sollicitant l'aide des représentants des États ayant vécu des expériences similaires ou pouvant exercer une certaine influence à ce niveau ».

« Aucune garantie possible de la part des terroristes »
En outre, le Premier ministre a appelé une nouvelle fois à l'unité des Libanais. « Il n'est pas permis de nous laisser affaiblir ou de nous diviser à cause du terrorisme », a-t-il déclaré, tout en exprimant sa profonde empathie avec les parents des soldats pris en otage. « Nous espérons que ce dossier se dénouera d'une manière ou d'une autre », a-t-il souhaité, rappelant s'être entretenu plus d'une fois avec les proches des otages. Il a ajouté, en réponse à une question, « n'avoir jamais failli à notre devoir d'écoute et de communication avec les parents... Mais quelles garanties sont-elles possibles avec les terroristes ? La seule garantie est celle d'unifier nos rangs », a-t-il déclaré, réaffirmant que « nul ne peut obtenir des garanties de la part des terroristes ».
Appelant « tous les Libanais à se solidariser avec les parents des otages », il a estimé que « cela est la seule garantie de protection de ces héros ». Il faudrait éviter « les mises en doute émanant de-ci, de-là », a-t-il insisté, appelant « toutes les parties politiques à prendre conscience des dangers et à abandonner leur quête des petits gains politiques ».

Les réfugiés syriens
De même, a-t-il ajouté, « nous nous devons tous de nous solidariser avec les institutions militaires et sécuritaires, qui assument des responsabilités historiques. Le rôle que nous devons accomplir à chaque instant est celui de la défense de la patrie par tous les moyens disponibles ». L'heure est à « la prise de décisions unifiées au sein du Conseil des ministres, et à New York, je représenterai un Liban fort et unifié afin d'obtenir l'aide nécessaire », a-t-il promis.
Sur un autre plan, Tammam Salam a précisé qu'il comptait soumettre à l'Onu le dossier des réfugiés syriens, « dont la densité au Liban n'a de précédent dans aucun autre pays ayant accueilli des réfugiés ».
À la question de savoir s'il compte proposer des solutions à leur présence au Liban, le Premier ministre a répondu que c'est « un appui international renforcé que nous voulons solliciter, surtout que cet appui au Liban reste malheureusement timide et hésitant ».
Notons enfin qu'il a reçu hier successivement dans la matinée, avant son départ, le ministre de la Défense et vice-président du Conseil, Samir Mokbel, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, et le ministre des Affaire sociales, Waël Bou Faour.

Le Premier ministre Tammam Salam s'est envolé hier pour New York, où il représentera le Liban aux réunions de l'Assemblée générale de l'Onu. Avant son départ, il a précisé que sa participation aux travaux de « cette importante instance internationale vise à transmettre les nombreux soucis du Liban en ces circonstances difficiles, la priorité allant aux militaires héros retenus en...

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