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Liban

Le Hezbollah et Amal réitèrent leur rejet de tout échange pour libérer les militaires retenus en otage

Si Walid Joumblatt a clairement déclaré hier qu'il était pour une négociation « sous certaines conditions » avec les terroristes afin d'obtenir la libération des militaires pris en otage, le Hezbollah et le mouvement Amal campent sur leurs positions refusant pareil scénario. Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a affirmé hier que « faire face au terrorisme ne se fait pas avec des prises de position politiques molles, mais fermes », appelant à soutenir l'armée dans sa bataille contre les groupes qui terrorisent les Libanais.
Se prononçant lors d'une cérémonie au Liban-Sud, le ministre a estimé que la prise en otage des militaires et les décapitations ne sont que « des actes lâches visant à susciter un clivage entre les Libanais et leur armée et entre la population et le gouvernement ». « Nous ne devons pas tomber dans le piège. Nous devons en outre assurer la couverture nécessaire à la confrontation de ces terroristes. Nous devons de même ne pas nous soumettre aux pressions », a-t-il expliqué. Les Libanais n'ont pas le choix et doivent s'unir pour soutenir la troupe.
De son côté, le député Yassine Jaber a dénoncé l'atteinte portée à l'armée ainsi que la mise à mort des soldats pris en otage. « Il faut élaborer une stratégie de défense pour faire face à ce terrorisme sans douter du rôle de l'armée, qui a pu contrer les terroristes à Ersal et a déjoué leurs complots, a-t-il déclaré. Une nouvelle fois, nous refusons l'échange entre les otages et les détenus islamistes et nous espérons que la visite du Premier ministre au Qatar changera la donne et permettra la libération des soldats. »
Du côté du Hezbollah, le député Mohammad Raad a affirmé hier que « le parti ne fait partie d'aucune coalition internationale contre le terrorisme, n'étant pas convaincu du sérieux de cette coalition ». « Nous avons été les premiers à affronter ces monstres puisque nous connaissons les dangers qu'ils constituent », a-t-il précisé. Se prononçant lors d'une cérémonie à Ansar au Liban-Sud, le député s'est interrogé sur la présence, au sein de la coalition internationale, de « pays qui parrainent le terrorisme et qui représentent ce dernier dans le monde contemporain ». « Nous sommes en mesure de protéger seuls nos sociétés, nos pays, notre population et notre État par l'unité et l'attachement à notre vision. Nous refusons tout chantage ou troc. Et nous rappelons aux Libanais encore inconscients du danger et qui justifient la tolérance à l'égard des terroristes takfiris que nous les avons protégés lorsque nous avons affronté les groupes takfiris à Qousseir, dans le Qalamoun et à Yabroud et que nous ne nous fatiguerons pas à les protéger encore », a-t-il expliqué. « Ceux-là tuent un militaire chaque semaine afin d'exercer un chantage sur l'État, saper son prestige, sa justice et ses institutions militaires », a-t-il martelé, appelant à l'unité des Libanais autour de l'armée, « seul garante de la sécurité et de la stabilité du pays ».
Le ministre d'État pour les Affaires du Parlement, Mohammad Fneich, a pour sa part estimé hier que « la mission des médias ne consiste point à transmettre les messages de groupes takfiris ni de devenir une tribune pour promouvoir leurs idées et prises de position ». « La responsabilité nationale incombe à tous de resserrer les rangs, non de susciter la crainte et la terreur », a-t-il expliqué. Selon les propos du ministre lors d'un meeting organisé par le Hezbollah à Nabatiyeh, les Libanais ne doivent pas appréhender la confrontation avec les terroristes. « Tout laxisme à ce propos mènera à plus de pertes, de victimes et à l'expansion de ces groupes, a-t-il précisé. Le Liban fait face à un péril existentiel. Et lorsque la survie du Liban est menacée, il n'est plus acceptable de susciter des différends et des clivages, ni de provoquer les craintes et les appréhensions. Nous devons agir face aux périls avec sagesse, vigilance et fermeté. Nous sommes armés d'un grand espoir et nous pourrons vaincre ces groupes terroristes. » Et le ministre de conclure : « Nous n'avons pas besoin d'expliquer pourquoi nous refusons cette alliance contre Daech. Ce n'est pas parce que nous voulons empêcher que quelques pays attaquent ces groupes terroristes. Nous avons compris avant tout le monde qu'il fallait s'opposer à ces groupes avant que leur menace ne s'étende au Liban. Les événements ont prouvé que notre logique était la bonne. »

Si Walid Joumblatt a clairement déclaré hier qu'il était pour une négociation « sous certaines conditions » avec les terroristes afin d'obtenir la libération des militaires pris en otage, le Hezbollah et le mouvement Amal campent sur leurs positions refusant pareil scénario. Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a affirmé hier que « faire face au terrorisme ne se fait pas avec...

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