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Liban - Otages militaires

Joumblatt : D’accord pour un échange, à certaines conditions

Au lendemain d'une tournée dans la région de Hasbaya, le chef du PSP exhorte les druzes de Rachaya à ne pas s'en prendre aux réfugiés syriens.

M. Joumblatt en compagnie du patriarche Younane.

Au cours d'une tournée qu'il a effectuée hier dans les villages de la région de Rachaya el-Wadi, le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a infléchi sa position au sujet des efforts en cours pour obtenir la libération des otages militaires aux mains de l'« État islamique » (EI, ex-Daech) et du Front al-Nosra, indiquant qu'il est désormais favorable, à « certaines conditions », qu'il n'a pas définies, à l'idée d'un échange entre ces otages et des détenus islamistes à Roumieh « si l'intérêt supérieur du pays l'exige ».
La tournée dans la région de Rachaya succédait à une autre, effectuée samedi par M. Joumblatt dans le caza de Hasbaya. Le chef du PSP était notamment accompagné de son fils Taymour, du ministre de la Santé, Waël Bou Faour, qui est député druze de Rachaya, et de nombreux responsables du parti.
Outre le chef-lieu du même nom, la délégation a visité nombre de villages druzes, chrétiens et sunnites tels que Aïn Ata, Aïn Horché, Beit Lahia, Bakkifa, Dahr el-Ahmar, Aaqbé, Mhaïdsé et Khirbet Rouha.
À Aïn Ata, où des abus ont été signalés dernièrement à l'encontre de réfugiés syriens, M. Joumblatt a imploré la population à combattre « l'ignorance », à faire la distinction entre les terroristes islamistes et les réfugiés syriens, et à éviter de recourir à la sécurité privée.
« Si vous suspectez quelqu'un d'être un terroriste, ayez recours à l'État. Seul l'État et ses services de sécurité, SR des FSI ou de l'armée, sont habilités à décider qui est terroriste et qui est réfugié syrien. »
À Rachaya même, M. Joumblatt s'est exprimé devant de nombreuses personnalités et de représentants de parti réunis dans la grande salle de la municipalité. Il y avait notamment les députés Antoine Saad, Robert Ghanem, Jamal Jarrah et Amine Wehbé, ainsi que les anciens parlementaires Sami el-Khatib et Fayçal Daoud. Le chef du PSP devait par ailleurs avoir un tête-à-tête avec ce dernier.
« Nous nous efforçons avec toutes les forces politiques, sans exception, à réduire les tensions pour mieux affronter l'ennemi commun qu'est le terrorisme », a notamment déclaré M. Joumblatt.
Il devait plus tard, devant des proches d'un otage militaire, aborder en ces termes cette question sensible : « Si l'intérêt national l'exige, nous pourrons recourir à un échange (avec des détenus islamistes à la prison de Roumieh), à certaines conditions. »
Le chef du PSP devait, d'autre part, visiter le siège de l'évêché grec-orthodoxe, où il a été reçu par l'évêque, Mgr Élias Kfoury, puis l'église syriaque-catholique de Rachaya, où il a rencontré le chef de cette communauté, le patriarche Youssef Younane. « Les chrétiens sont le sel de la terre », a dit à cette occasion le leader druze.
Enfin, à Khirbet Rouha, M. Joumblatt a été reçu par le mufti de la région, cheikh Ahmad Ladane, et de nombreux dignitaires sunnites.

Au cours d'une tournée qu'il a effectuée hier dans les villages de la région de Rachaya el-Wadi, le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a infléchi sa position au sujet des efforts en cours pour obtenir la libération des otages militaires aux mains de l'« État islamique » (EI, ex-Daech) et du Front al-Nosra, indiquant qu'il est désormais favorable, à « certaines...

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