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Économie - Liban - Trois questions à... Charles Arbid, président de la Lebanese Franchise Association

« Le Liban, premier pays arabe créateur et exportateur de concepts »

Charles Arbid, président de la LFA.

Comment a évolué le secteur de la franchise au Liban entre 2013 et 2014 ?
La crise que nous connaissons sur le plan interne et le recul gigantesque de l'activité touristique ont stimulé l'exportation de concepts libanais à l'étranger. Entre 2013 et 2014, la franchise a connu une croissance de plus de 15 %. Cela s'explique en premier lieu par le contexte difficile dans le pays qui a poussé les enseignes libanaises à se tourner vers de nouveaux marchés. La tendance est similaire à celle amorcée en 2006 après la guerre, quand les entrepreneurs libanais ont compris qu'il fallait diversifier les risques. Il existe une accélération de l'export de concept libanais à l'étranger. Cela est d'autant plus significatif que les franchises libanaises sont arrivées à maturité. Aujourd'hui, les enseignes libanaises ont acquis une certaine notoriété à l'étranger, en particulier dans les pays du Golfe où le savoir-faire libanais est particulièrement recherché. Les franchises étrangères implantées au Liban ont en revanche été affectées par la crise ambiante. On compte parmi elles environ une trentaine de fermetures entre 2013 et 214. Il ne faut cependant pas céder à la panique.

Que représente le secteur de la franchise dans l'économie libanaise ? Quelles nouvelles tendances avez-vous constatées cette année ?
La franchise au Liban représente 4 % du PIB, soit une contribution de 1,5 milliard de dollars au PIB et quelque 99 000 emplois, 1 100 concepts à l'étranger et plus de 5 500 points de vente. Il s'agit d'un secteur qui résiste bien aux crises et un levier pour l'économie nationale, qui sert de vitrine du savoir-faire libanais à l'étranger. Les grandes destinations d'export de franchises libanaises après le Golfe (les Émirats, l'Arabie saoudite et le Qatar) sont les pays du sud de la Méditerranée et d'Afrique où il existe une diaspora libanaise dynamique et bien implantée.
Par ailleurs, il faut souligner une nouvelle tendance sur le secteur qui ne touche plus uniquement les restaurants et la mode, comme c'était le cas il n'y a encore pas si longtemps. Cette année, l'événementiel made in Lebanon a accéléré son exportation, comme le secteur de la nuit, mais également des services comme les sociétés libanaises de valets parking. Il faut enfin souligner que le Liban est le premier pays arabe à créer et exporter des concepts.

Sur le plan local, quel est selon vous le rôle du secteur privé ?
Le secteur privé reste la colonne vertébrale de l'économie nationale. C'est grâce à l'initiative des entrepreneurs libanais que nous avons pu et pourront surmonter la crise. Le secteur privé doit s'activer en cercle de pression et d'influence sur le politique pour inculquer le souci économique dans l'esprit politique. Les priorités actuelles vont à la sécurité et aux élections. Pour nous, le dossier socio-économique est aussi important sinon plus, et il faudrait qu'il soit traité urgemment pour éviter une catastrophe vers laquelle nous nous dirigeons lentement.

Comment a évolué le secteur de la franchise au Liban entre 2013 et 2014 ?La crise que nous connaissons sur le plan interne et le recul gigantesque de l'activité touristique ont stimulé l'exportation de concepts libanais à l'étranger. Entre 2013 et 2014, la franchise a connu une croissance de plus de 15 %. Cela s'explique en premier lieu par le contexte difficile dans le pays qui a poussé...

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