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Culture - Concert

London Grammar au Biel : minimaliste et envoûtant...

Quelques instruments, des faisceaux de lumière et le charisme de la timide Hannah Reid. Cela a suffi à conquérir le public du Biel, samedi soir, au concert de London Grammar. Récit.

Les projecteurs quadrillent la salle du Biel successivement de rouge, de jaune et de bleu.

«Vous savez, cette soirée est très spéciale pour nous. C'est notre premier concert au Liban. Et Beyrouth est une ville sympathique. On peut devenir ami avec n'importe qui dans la rue, c'est très excitant.»
London Grammar, le groupe anglais qui fait sensation depuis un peu plus d'un an dans le monde entier, sait comment s'y prendre pour flatter l'ego de ses fans libanais. Il s'agit de leur première (et unique) date au Moyen-Orient. Ensuite, ce sera au tour de l'Europe, des États-Unis, de l'Australie... Encensés par la critique, les trois amis ont maintes fois été qualifiés de révélation pop de l'année 2013. Depuis la fosse, ce soir-là, des centaines de smartphones immortalisent l'événement. Pas de mise en scène tapageuse ni de costumes excentriques, seuls les jeux de lumière et l'écran géant disposé derrière eux font office de décor. Celui-ci projette des kaléidoscopes, des motifs psychés qui collent parfaitement à la musique du groupe: un mélange de pop et d'électro qui n'abandonne jamais ses penchants graves et vaporeux à la fois. L'ambiance est bon enfant. Dans les gradins, beaucoup de quadras venus les acclamer. En revanche, côté fosse, ce sont les adolescents qui se bousculent... et se font entendre. Certains d'entre eux portent des pancartes à l'effigie de leurs idoles. Le premier geste des artistes en arrivant sur scène? Un selfie avec leur public.
Dot Major, coupe de cheveux rappelant celle de Justin Bieber, passe de la batterie au piano, revient ensuite pour taper frénétiquement sur son tambour au fil des titres. Pendant ce temps, Hannah Reid, la chanteuse, semble s'agripper de toutes ses forces au micro. La jolie blonde jongle entre les aigus et les graves avec brio. Sa voix nette, puissante, nostalgique en impose. Et quand elle tourne le dos au public pour se mettre au piano, les frissons sont garantis.
Des remerciements presque gênés entrecoupent les différents morceaux, toujours accueillis avec de chaleureux applaudissements. Les projecteurs quadrillent la salle du Biel successivement de rouge, de jaune et de bleu. Le rythme est soutenu, pas de réel entracte entre les titres. Metal & Dust, puis Wasting my young years, récit d'une rupture amoureuse qui évoque plus globalement les désenchantements de la jeunesse. Vient ensuite leur reprise de Nightcall de Kavinsky, titre présent sur la bande originale du film Drive. Standing ovation.
Moins d'une heure après que le spectacle eut commencé, les lumières s'éteignent et les trois acolytes s'éclipsent après un timide «goodbye». Sauf qu'ici, personne n'est dupe. Les spectateurs tapent des pieds, crient et continuent d'applaudir. Moins de cinq minutes plus tard, l'effervescence reprend. Un dernier titre, pour la route. Ensuite, c'est bel et bien terminé. «Au revoir, Salam, Thank you.»

«Vous savez, cette soirée est très spéciale pour nous. C'est notre premier concert au Liban. Et Beyrouth est une ville sympathique. On peut devenir ami avec n'importe qui dans la rue, c'est très excitant.»London Grammar, le groupe anglais qui fait sensation depuis un peu plus d'un an dans le monde entier, sait comment s'y prendre pour flatter l'ego de ses fans libanais. Il s'agit de leur...

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