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Japon: une ministre s'invite à la télévision pour défendre le nucléaire

La nouvelle ministre japonaise de l'Industrie, Yuko Obuchi, s'est livrée dimanche à la télévision à un difficile plaidoyer en faveur de l'énergie nucléaire, plus de trois ans après la catastrophe de Fukushima.

Première femme chargée du très grand ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, Mme Obuchi a pour mission de convaincre les Japonais de la nécessité pour l'archipel de relancer les réacteurs sûrs alors que les 48 tranches du pays (sans compter les six condamnées de Fukushima Daiichi) sont arrêtées. "Il serait très hasardeux de prendre la décision de se priver de l'énergie nucléaire", a-t-elle déclaré lors d'un débat télévisé sur la chaîne publique NHK.


Le Japon ne produit actuellement que 6% de l'énergie qu'il consomme, à comparer avec 85% aux Etats-Unis et 50% en France, a souligné la ministre qui avait commencé son mandat début septembre par une visite de la centrale Fukushima Daiichi, saccagée par le tsunami du 11 mars 2011. "Après l'accident de Fukushima, le coût des importations de combustibles fossiles a bondi à 3.600 milliards de yens (25 milliards d'euros), soit 10 milliards de yens (71 millions d'eurps) par jour", a-t-elle relevé.


Avant la catastrophe, l'énergie nucléaire nationale assurait un tiers des besoins énergétiques du Japon.
Mme Obuchi a estimé que l'Autorité indépendante de régulation créée dans le sillage du tsunami défendait les "normes de sécurité les plus strictes du monde". "Le gouvernement défend le redémarrage des centrales qui satisfont à ces normes", a-t-elle répété, une position qui est depuis toujours celle du Premier ministre de droite, Shinzo Abe.


La production incertaine des sources d'énergie renouvelable comme le solaire et l'éolien, conjugué aux impératifs de réduction des émissions de CO2, font que le Japon ne peut durablement dépendre des énergies fossiles, selon elle.


Pour continuer d'approvisionner le pays, les centrales thermiques turbinent en effet à plein régime, ce qui coûte une fortune aux compagnies qui importent l'intégralité du pétrole et du gaz naturel nécessaires.
Le régulateur a récemment donné son feu vert au redémarrage des réacteurs 1 et 2 de la centrale nucléaire de Sendai (sud-ouest) après consultation de près de 17.000 commentaires publics reçus à la suite de la publication le 16 juillet du projet de certificat de conformité aux nouvelles normes.

La nouvelle ministre japonaise de l'Industrie, Yuko Obuchi, s'est livrée dimanche à la télévision à un difficile plaidoyer en faveur de l'énergie nucléaire, plus de trois ans après la catastrophe de Fukushima.
Première femme chargée du très grand ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, Mme Obuchi a pour mission de convaincre les Japonais de la nécessité pour...