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Démonstration d'unité contre le groupe Etat islamique au Conseil de sécurité

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est parvenu vendredi à mobiliser l'ONU contre le groupe Etat islamique (EI), le Conseil de sécurité adoptant une déclaration unanime appelant à soutenir le gouvernement irakien dans sa lutte contre les jihadistes extrémistes. Le chef de la diplomatie américaine présidait cette réunion du Conseil de sécurité qui a réuni trente ministres ou vice-ministres.


A cette occasion, le Conseil a adopté une déclaration unanime appelant à "renforcer et étendre le soutien au gouvernement irakien dans sa lutte contre l'EI et les groupes armés qui lui sont liés".
Le Conseil "condamne fermement les attaques menées par des organisations terroristes, dont celle opérant sous le nom de +Etat islamique en Irak et au Levant+ (EIIL, autre nom de l'EI) en Irak, en Syrie et au Liban".
"Cette offensive de grande ampleur représente une menace majeure pour la région", ajoutent les 15 Etats membres.


Plusieurs des quelque 40 pays qui font partie de la coalition mobilisée par Washington contre l'EI (France, Canada, Australie, Qatar, Jordanie, Allemagne, Emirats arabes unis, Turquie, Egypte) avaient envoyé leurs chefs de la diplomatie.
"L'aide militaire, économique et financière à l'Irak doit continuer (à affluer) pour soutenir la contre-offensive irakienne contre l'EI", a affirmé devant le Conseil le ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim al-Jaafari. "Combattre ces terroristes en Irak et les empêcher d'y répandre le mal est dans l'intérêt du monde dans son ensemble".
John Kerry s'est déclaré "absolument convaincu qu'à travers une campagne mondiale nous pouvons vaincre la menace de l'EI". "Le fait que tant de pays sont représentés ici démontre la nécessité pour nous tous de soutenir le nouveau gouvernement irakien et de mettre fin à la barbarie absolue que représente l'EI".
Enumérant les engagements pris par les membres de la coalition anti-EI, M. Kerry a souligné qu'il "y a un rôle pour presque tous les pays, y compris l'Iran", notant que son homologue iranien Mohammad Javad Zarif participait à la réunion.


M. Zarif était inscrit sur la liste des orateurs mais c'est finalement son vice-ministre Abbas Araqchi qui a pris la parole. Il a affirmé que l'EI n'était "ni islamique ni un Etat mais une organisation terroriste", mais a aussi attribué la montée en puissance de l'EI aux "aventures militaires" --allusion à la guerre en Irak-- et au "soutien de certaines parties dans la région", en référence aux pays du Golfe. L'EI "s'est transformé en monstre qui menace désormais ses créateurs".
Pour Téhéran, toute offensive contre les jihadistes doit respecter la légalité internationale et être menée en coopération avec les autorités nationales: "Toute stratégie qui affaiblit ces autorités, y compris le gouvernement syrien, est vouée à l'échec", a lancé le vice-ministre.
"Les égorgeurs de Daech doivent être combattus et battus", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, utilisant l'acronyme arabe pour l'EI.


Rappelant que la France a "pris ses responsabilités" en commençant vendredi à bombarder des positions des jihadistes en Irak, il a évoqué l'opposition résolue de Paris à la guerre en Irak lancée par le président américain George W. Bush en 2003.
"En 2003, agir contre l'Irak avait divisé ce Conseil, en 2014, dans un contexte très différent, agir pour l'Irak et contre les terroristes de Daech est un devoir pour nous tous", a insisté M. Fabius.
La France est le premier pays à se joindre à la campagne aérienne américaine contre ce groupe.
Le président américain Barack Obama doit présider mercredi une réunion au sommet du Conseil axé sur la menace que font peser les jihadistes étrangers. Le Conseil doit adopter une résolution imposant aux gouvernements de prendre des mesures pour empêcher leurs citoyens de s'enrôler dans des organisations extrémistes.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est parvenu vendredi à mobiliser l'ONU contre le groupe Etat islamique (EI), le Conseil de sécurité adoptant une déclaration unanime appelant à soutenir le gouvernement irakien dans sa lutte contre les jihadistes extrémistes. Le chef de la diplomatie américaine présidait cette réunion du Conseil de sécurité qui a réuni trente ministres ou...