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Moyen Orient et Monde - Écosse / Référendum

Salmond démissionne, Cameron respire

À l'occasion d'un référendum historique, les Écossais étaient 55,3 % à dire non à l'indépendance, contre 44,7 % pour le camp adverse. L'écart est important, et la participation record de 84,6 % amplifie le verdict.
Ce score constitue une amère déception pour Alex Salmond qui, douze heures après la proclamation du résultat, a pris ses amis et adversaires politiques par surprise en annonçant sa prochaine démission, en novembre, du poste de Premier ministre d'Écosse qu'il occupe depuis 2007. « Mon temps en tant que leader est presque terminé. Mais pour l'Écosse, la campagne continue et le rêve ne mourra jamais », a souligné le champion du oui, ému et lyrique.


Sa déception tranchait avec l'immense soulagement du chef du gouvernement britannique David Cameron, mis en grande difficulté pendant cette campagne et qui jouait son avenir politique dans la partie de poker référendaire. M. Cameron est apparu dès 7 heures du matin devant les caméras des chaînes de télévision d'information en continu, pour adresser un triple message : le résultat sans appel règle la question de l'indépendance « pour une génération » ; l'heure est au rassemblement « pour aller de l'avant » ; les promesses de prérogatives supplémentaires faites aux Écossais seront honorées, et même étendues aux Anglais, Gallois et Nord-Irlandais.

 

(Pour mémoire : Le référendum en Écosse sous la loupe des indépendantistes à travers le monde)


Dans l'immédiat, David Cameron a évité le scénario cauchemar d'une désintégration du Royaume-Uni qui le « hantait ». Mais dans les rangs de son Parti conservateur, des députés lui reprochent sa gestion calamiteuse du référendum écossais, et l'ampleur des cadeaux postélectoraux. Ils seront détaillés dans un document de travail à l'horizon novembre, afin d'être soumis au Parlement en janvier, dans le meilleur des cas. Le parcours d'obstacles est aggravé par le calendrier politique. Les trois partis traditionnels britanniques, conservateur, libéral-démocrate et travailliste d'opposition, ont constitué une union sacrée exceptionnelle pour faire rempart à l'indépendance. Leur solidarité risque de s'évaporer à l'approche des élections législatives de mai prochain et le leader travailliste Ed Miliband a d'ores et déjà émis ses réserves.


De son côté, la reine Elizabeth II, tenue à une obligation de réserve, n'en a pas moins invité ses sujets « à se rassembler à nouveau dans un esprit de respect et de soutien mutuels », dans un communiqué diffusé depuis son château de Balmoral, au nord-est de l'Écosse.

 

 

À l'occasion d'un référendum historique, les Écossais étaient 55,3 % à dire non à l'indépendance, contre 44,7 % pour le camp adverse. L'écart est important, et la participation record de 84,6 % amplifie le verdict.Ce score constitue une amère déception pour Alex Salmond qui, douze heures après la proclamation du résultat, a pris ses amis et adversaires politiques par surprise en...

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