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Bahreïn: une proposition de dialogue fraîchement accueillie par l'opposition

Les autorités de Bahreïn ont proposé de relancer le dialogue national dans le royaume en crise, une initiative fraîchement accueillie par le chef du plus important groupe de l'opposition chiite.

La proposition, dévoilée jeudi, prévoit un nouveau découpage électoral, la possibilité pour le Parlement d'interroger le chef du gouvernement, l'obligation à celui-ci de procéder à des consultations avec l'opposition pour le choix des ministres non régaliens, une réforme de la justice avec le concours d'experts internationaux et le rejet de la violence.
Le prince héritier, Salmane ben Hamad a annoncé que ces points avaient été discutés avec les différents groupes politiques et avaient fait l'objet "d'un consensus".

Dans une déclaration à l'AFP, la ministre de l'Information, Samira Rajab, a défendu cette proposition, y voyant une occasion d'"avancer sur la voie des réformes".
Il s'agit, a-t-elle souligné, de "dénominateurs communs qui ont été dégagés après des discussions qui ont duré huit mois avec les représentants de l'ensemble de la société bahreinie".
Mme Rajab a annoncé par ailleurs que des élections législatives seraient convoquées en novembre par le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa et qu'il n'y aurait, au sein du futur Parlement, "aucune limite pour la discussion de nouvelles réformes".

Mais cheikh Ali Salmane, le chef d'Al-Wefaq, le principal groupe de l'opposition chiite, a affirmé que la proposition "ignore les demandes légitimes du peuple".
Il a déploré, dans une déclaration à l'AFP, le refus de la création d'une commission indépendante des élections, l'insistance à garder un Conseil consultatif désigné, qui siège aux côtés du Parlement élu, et la désignation du Premier ministre par le roi.
"La position officielle reste rigide", a-t-il estimé, ajoutant que "la famille royale détient tous les pouvoirs: l'exécutif, le législatif, le judiciaire en plus de la sécurité, de l'Information et des richesses".
"La solution, a-t-il dit, consisterait à renoncer à accaparer tous les pouvoirs et de respecter la volonté du peuple".

L'opposition milite pour une monarchie constitutionnelle où le Premier ministre serait désigné par la majorité parlementaire, dans ce pays, à majorité chiite, dirigé par une dynastie sunnite.
Depuis le début en février 2011 de la contestation, parfois violente dans ce petit royaume du Golfe, l'opposition a participé à deux rounds de dialogue national avant de quitter la table des négociations en estimant ne pas obtenir assez de concessions de la part du pouvoir.

Les autorités de Bahreïn ont proposé de relancer le dialogue national dans le royaume en crise, une initiative fraîchement accueillie par le chef du plus important groupe de l'opposition chiite.La proposition, dévoilée jeudi, prévoit un nouveau découpage électoral, la possibilité pour le Parlement d'interroger le chef du gouvernement, l'obligation à celui-ci de procéder à des...