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À La Une - Referenfum

Les Écossais ont dit "non" à l’indépendance

"J'accepte ce verdict des urnes et j'appelle tous les Ecossais à faire de même et à accepter la décision du peuple", déclare le Premier ministre de la région semi-autonome Alex Salmond.

A Édimbourg, la déception des partisans de l'indépendance de l'Ecosse à l'annonce des résultats. AFP / LESLEY MARTIN

Les Ecossais ont voté non à l'indépendance lors d'un référendum historique marqué par une participation massive à la hauteur de l'enjeu historique.
La victoire confortable du non a été définitivement établie après dépouillement de 30 des 32 circonscriptions. Le non recueillait alors 55,2% des suffrages et le oui 44,85%. Le scrutin qui s'annonçait très serré, s'est traduit par une participation record de l'ordre de 85%.


Le résultat constitue une immense déception pour le Premier ministre de la région semi-autonome Alex Salmond -qui avait paru effectuer une remontée spectaculaire en fin de campagne- et un énorme soulagement pour le chef du gouvernement central David Cameron "hanté" à la perspective d'un éclatement du Royaume-Uni.

 

(Lire aussi : L’histoire du drapeau britannique)


Alex Salmond, 59 ans, a concédé sa défaite peu après 06H00 (05H00 GMT) dans une déclaration publique à Edimbourg. "L'Ecosse a décidé, à la majorité, de ne pas devenir un pays indépendant", a-t-il reconnu alors que certains de ses partisans étaient en pleurs. "J'accepte ce verdict des urnes et j'appelle tous les Ecossais à faire de même et à accepter la décision du peuple", a-t-il ajouté.
Le leader séparatiste peut cependant se targuer d'avoir conquis en cours de campagne une plus large autonomie pour le pays des Scots qu'il dirige depuis sept ans.

 


Peu avant, David Cameron avait accrédité la victoire du camp du non dans un tweet au responsable de la campagne du non, soutenue par les trois partis traditionnels britanniques (conservateur, libéral-démocrate et travailliste d'opposition) et par une majorité à la City. "J'ai parlé à Alistair Darling - et je l'ai félicité pour une campagne bien menée", a-t-il dit. L'intéressé a salué en retour sur son compte "une nuit extraordinaire", depuis Glasgow, la deuxième ville du pays qui a voté oui. Le Premier ministre David Cameron a prévu de s'exprimer dès 07H00 (06H00 GMT) dans une adresse solennelle à la télévision. En fin de campagne, il avait reconnu que le scrutin signifiait "la mort du statu quo".

 

La joie des partisans de l'union.AFP PHOTO / ANDY BUCHANAN

Avec ses alliés gouvernementaux libéraux-démocrates et le chef de l'opposition travailliste Ed Miliband, il a promis des prérogatives supplémentaires au parlement régional d'Holyrood, en matière fiscale notamment, au cas où les Ecossais renonceraient à l'indépendance. Devant ses partisans, Alex Salmond a d'ailleurs rappelé les engagements pris par David Cameron et ses alliés gouvernementaux.

 

Si une victoire du oui aurait mis le Premier ministre en extrême difficulté, les promesses faites aux Ecossais font des envieux parmi les Anglais, Gallois et Nord-Irlandais majoritairement unionistes, mais qui sollicitent aussi des compétences élargies. M. Cameron devra aussi rendre des comptes à ceux qui dans son camp lui reprochent des concessions trop généreuses, et s'employer à favoriser la réconciliation en Ecosse, après une campagne très clivante.

 

(Lire aussi : Le référendum en Écosse sous la loupe des indépendantistes à travers le monde)


Les chroniqueurs royaux attendaient quant à eux un commentaire de la reine dans l'après-midi depuis son château écossais de Balmoral, dans l'extrême nord-est de l’Écosse. La reine, inquiète selon son entourage, est restée muette pendant la campagne. La constitution non-écrite du Royaume-Uni l'oblige à la neutralité.


La Bourse de Londres avait anticipé dans l'après-midi de jeudi un rejet de l'indépendance. "Les investisseurs sont convaincus que les Ecossais vont rester dans l'Union", avait ainsi commenté Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com, tandis que la livre sterling atteignait son plus haut niveau en deux ans face à l'euro.


Seuls les 4,2 millions d'électeurs résidents en Ecosse étaient habilités à voter. Les 95,8% de Britanniques restants, Anglais, gallois et nord-Irlandais, ont été réduits au rang de spectateurs.
Majoritairement unionistes, ils ont suivi avec fascination et inquiétude le débat sur l'avenir de l’Écosse, qui a changé de statut une dizaine de fois en 1.400 ans d'histoire mouvementée. Son attachement à ses voisins du sud remonte à l'acte d'Union de 1707.

 

(Ecosse : fiche d'identité et chiffres clés)


Des centaines de personnes ont passé la nuit devant le Parlement régional d'Holyrood, majoritairement tenants du oui, et les pubs sont exceptionnellement restés ouverts jusqu'à une heure avancée.
L'intérêt a également été vif dans le monde. Le président américain Barack Obama a formulé jeudi soir sur Twitter des voeux pour le maintien d'un Royaume-Uni "fort, robuste, et uni". Le président français François Hollande a mis en garde contre les "égoïsmes", les "populismes" et les "séparatismes".
L'apparition de drapeaux catalan, corse, basque, breton, sarde dans la campagne a nourri les craintes d'une contagion nationaliste chez les dirigeants européens à Bruxelles.

Les Ecossais ont voté non à l'indépendance lors d'un référendum historique marqué par une participation massive à la hauteur de l'enjeu historique.La victoire confortable du non a été définitivement établie après dépouillement de 30 des 32 circonscriptions. Le non recueillait alors 55,2% des suffrages et le oui 44,85%. Le scrutin qui s'annonçait très serré, s'est traduit par une...

commentaires (4)

Les grandes villes du pays ont voté en majorité pour le oui. La presse britannique a mené une compagne de terreur contre le oui, ainsi le "non" l'a emporté. Il faut donc se plier à la volonté de la majorité bien que très souvent pilotée et touchant les plus vulnérables.. C'est le jeu de la démocrtatie qui ressemble parfois à une partie de Poker où le bluff en est partie intégrante. Ceci dit, c'est un premier coup de buttoir, il n'a pas suffit pour défoncer le portail, certes, mais en écosse il y a des courageux convaincus, des "brave hearts". Croyez moi, le royaume uni a été bien secoué et le pouvoir central a fait dans sa culotte et devra mieux respecter les fabriquants du meilleur whisky du monde. La couronne d'elisabeth, elle, est bien partie l'espace d'une nuit.. de travers.

Ali Farhat

16 h 49, le 19 septembre 2014

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Commentaires (4)

  • Les grandes villes du pays ont voté en majorité pour le oui. La presse britannique a mené une compagne de terreur contre le oui, ainsi le "non" l'a emporté. Il faut donc se plier à la volonté de la majorité bien que très souvent pilotée et touchant les plus vulnérables.. C'est le jeu de la démocrtatie qui ressemble parfois à une partie de Poker où le bluff en est partie intégrante. Ceci dit, c'est un premier coup de buttoir, il n'a pas suffit pour défoncer le portail, certes, mais en écosse il y a des courageux convaincus, des "brave hearts". Croyez moi, le royaume uni a été bien secoué et le pouvoir central a fait dans sa culotte et devra mieux respecter les fabriquants du meilleur whisky du monde. La couronne d'elisabeth, elle, est bien partie l'espace d'une nuit.. de travers.

    Ali Farhat

    16 h 49, le 19 septembre 2014

  • Ya haram ! ils ont rate une vraie occase de se liberer de ce royaume arrime a l'injuste . L'histoire condamne toujours les laches et les frileux .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 13, le 19 septembre 2014

  • Un vrai complot contre l'Histoire moderne de voir des pays toujours dépendants d'autrui .

    Sabbagha Antoine

    11 h 53, le 19 septembre 2014

  • Donc , les bretons appartiendront encore à la Bretagne , les corses à la brise de mer ...et les maronites à la Phénicie ....

    M.V.

    10 h 36, le 19 septembre 2014

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