Sleiman : Les législatives rendent nécessaire une présidentielle immédiate

L'ancien chef d'État, Michel Sleiman, a fait le lien hier entre les élections législatives qui se préparent et l'élection d'un nouveau chef de l'État.
M. Sleiman, qui a reçu hier un certain nombre de députés, a souligné l'importance de procéder à des élections législatives dans les délais impartis par la première prorogation, ajoutant que cela « place toutes les forces politiques face à leurs responsabilités historiques : à savoir l'élection immédiate d'un nouveau chef de l'État, sans attendre de feu vert venu de l'étranger : ce qui rend possibles les consultations parlementaires préalables contraignantes auxquelles doit procéder le chef de l'État, puis la désignation d'un Premier ministre ».
Par ailleurs, l'ancien président de la République a estimé que la politique visant à déraciner des populations entières suivies par l'État islamique « équivaut à une troisième guerre mondiale ».
Pour livrer et gagner cette troisième guerre mondiale, le Liban a besoin de se joindre « des alliances internationales » visant au triomphe de « la logique de la modération face à la logique de l'extrémisme, qui s'est dénoncée elle-même ».
M. Sleiman a souligné que l'objectif principal de la déclaration de Baabda est de dessiner une politique de « neutralité positive » qui tienne le Liban à l'écart des axes et prévienne les retombées négatives de la crise syrienne, estimant que cette déclaration n'interdit pas au Liban de se joindre aux « alliances internationales » en question.
La « politique de distanciation peut être utile dans les congrès et les réunions politiques en général et épargner au Liban de devoir adopter des positions qui ne sont pas dans son intérêt », a expliqué l'ancien chef d'État. Elle se concilie parfaitement avec l'adhésion du Liban « en faveur des causes arabes » et en particulier avec « l'hostilité à Israël et aux groupes terroristes comme el-Qaëda et Daech, dont le danger et la barbarie ne sont pas moindres que celui que représente Israël ».
De ce fait, a expliqué l'ancien chef d'État, « il importe de prendre clairement position à l'égard de ces ennemis et de les confronter par tous les moyens possibles dès qu'une agression est commise contre le Liban ; et cela ne contredit en rien l'esprit de la déclaration de Baabda ».