Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

L’appel à l’aide des militants de Talbissé : 50 morts en deux jours

L'opposition enquête sur le décès de 15 enfants après des vaccinations contre la rougeole.

Dans la ville de Raqqa, des Syriens se sont rassemblés hier autour du site où a été abattu un avion militaire par l’État islamique, le premier depuis l’instauration du califat fin juin. RMC/STR/AFP

Des raids de l'aviation militaire syrienne se sont poursuivis hier sur Talbissé, une localité rebelle dans le centre de la Syrie, après avoir fait 50 morts en deux jours, a affirmé une ONG.
Dans ce contexte, les militants de Talbissé ont lancé un appel à l'aide sur Facebook. « Nous tirons la sonnette d'alarme. L'hôpital de la ville a reçu un grand nombre de blessés et il n'a plus de médicaments ni de pansements », indiquent-ils, évoquant une « tuerie » commise par les forces du régime. Ils ont affirmé que les avions du régime avaient largué des « barils d'explosifs » sur la ville, assiégée depuis deux ans par le régime. Des combattants rebelles ont menacé, eux, de « venger les martyrs », tirant « une pluie d'obus » sur le village d'Achrafiyé, proche de Talbissé et favorable au régime.
Une source au sein des services de sécurité à Damas a confirmé ces bombardements par l'armée. « Il y a une présence considérable de groupes armés terroristes. Le plus grand terroriste à Talbissé et son frère ont été tués mardi », a-t-elle indiqué. « Il s'agit du chef de la brigade al-Imane, Abou Hatem al-Dahik. Nous allons viser les terroristes dans tous les lieux où ils se barricadent », a ajouté cette source.
Selon Mahmoud al-Loz, un militant basé dans le nord de la province, le régime frappe des « régions » qui refusent d'entrer dans le processus de « réconciliation nationale » avec le gouvernement. « Talbissé est très hostile au régime et c'est la plus forte (position rebelle) dans le nord de la province », a-t-il expliqué par Internet.
Par ailleurs, à Damas, une personne a été tuée et quatre autres ont été blessées hier par des tirs de mortier sur plusieurs quartiers dans le centre-ville, selon l'agence officielle Sana. À Douma, ville rebelle proche de la capitale, six personnes ont trouvé la mort hier dans des raids aériens. À Alep, ancienne capitale économique de la Syrie, l'aviation militaire a largué un baril d'explosifs sur une zone proche d'un marché, tuant six personnes dont une femme, selon l'OSDH.

L'injection mortelle
Parallèlement, le gouvernement intérimaire de l'opposition syrienne a annoncé hier l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de la mort de quinze enfants vaccinés contre la rougeole à Idleb, une province du nord de la Syrie. Un groupe de suivi a ainsi été constitué par les ministères de la Santé et de la Justice pour établir « les circonstances dans lesquelles s'est produite cette tragédie humaine ».
Le ministère de la Santé de l'opposition a donné instruction la veille pour arrêter la deuxième vague de vaccinations contre la rougeole, commencée lundi, après la mort de ces quinze enfants alors que cent autres sont atteints de différents symptômes.
Selon l'OSDH citant des sources médicales, l'accident aurait été causé par un « mauvais stockage » des vaccins. D'après le ministère de la Santé du gouvernement intérimaire, « les symptômes ont été perçus sur les enfants une demi-heure après l'injection. Ils ont souffert de diarrhées, de réactions allergiques et de difficultés respiratoires ». « Les vaccins sont ceux utilisés partout dans le monde. Distribués dans une soixantaine de centres médicaux, ils proviennent du même laboratoire et la date de validité est janvier 2016. »
Sur un autre plan, la Syrie a révélé à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) l'existence de trois sites qu'elle n'avait jusqu'à présent jamais mentionnés, a-t-on appris de sources diplomatiques. Ces trois installations sont un laboratoire de recherche sur la ricine, un poison hautement toxique, une usine de fabrication de ricine et un équipement de recherche et développement sur les armes chimiques, ont dit des diplomates.
(Sources : agences)

Des raids de l'aviation militaire syrienne se sont poursuivis hier sur Talbissé, une localité rebelle dans le centre de la Syrie, après avoir fait 50 morts en deux jours, a affirmé une ONG.Dans ce contexte, les militants de Talbissé ont lancé un appel à l'aide sur Facebook. « Nous tirons la sonnette d'alarme. L'hôpital de la ville a reçu un grand nombre de blessés et il n'a plus de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut