Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Offensive

En Syrie, les États-Unis viseront les « sanctuaires » et infrastructures de l’EI

Pour la première fois, un avion militaire a été abattu par les jihadistes au-dessus de Raqqa ; Assad appelle à faire pression sur les États qui soutiennent « les terroristes »

Des membres de l’État islamique récupérant les restes d’un avion militaire abattu au-dessus de Raqqa. Reuters/Stringer

Les États-Unis ont l'intention de viser les « sanctuaires » et infrastructures de l'État islamique (EI) dans le cadre de ses futures frappes en Syrie, une campagne aérienne « acharnée et longue ». Cela comprend, selon le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, « les centres de commandement, ses capacités logistiques et ses infrastructures ». De plus, les batteries de défense antiaérienne de la Syrie subiront des frappes de représailles si elles tentent d'intervenir pendant les raids en territoire syrien des États-Unis contre les jihadistes de l'État islamique, ont prévenu lundi des responsables du gouvernement américain. Au plan politique, le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner a qualifié de « sensé » le projet du président américain Barack Obama de former les rebelles Syriens modérés, mais il a estimé que les États-Unis devaient « aller beaucoup plus loin que l'entraînement de quelques-uns en Syrie, de quelques autres en Irak, et des bombardements ».
Par ailleurs, l'EI a abattu hier un avion militaire syrien au-dessus de Raqqa, leur bastion dans le nord de la Syrie, selon une ONG. « Il s'agit du premier appareil abattu depuis le début des raids du régime contre eux (l'EI) en juillet et depuis l'instauration du califat fin juin », a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon son directeur Rami Abdel Rahmane, l'appareil, qui était en train d'effectuer un bombardement sur Raqqa quand il a été abattu, s'est écrasé sur une maison de la ville, faisant des morts et des blessés.

Assad informé par un responsable irakien
Dans la capitale, onze roquettes tirées par un groupe islamiste ont visé plusieurs quartiers, tuant un enfant et blessant plusieurs personnes, selon l'OSDH. Les forces du régime bombardent depuis des semaines ces secteurs, faisant encore 11 morts hier dans la zone de Hamouriya, à l'est de Damas, selon l'OSDH. En outre, au moins deux soldats du régime et 12 rebelles ont été tués hier et durant la nuit à Dakhaniyé, au sud-est de Damas, dont de larges secteurs sont tombés la semaine dernière aux mains des rebelles, dont le Front al-Nosra. Dans le sud de Damas, onze rebelles ont été tués en tentant de s'infiltrer lundi par les égouts, dans le quartier de Midane, selon l'OSDH et une source des services de sécurité. De son côté, l'armée syrienne libre a pris le contrôle d'une localité près de Flita, dans le Rif de Damas. En outre, des rebelles du groupe extrémiste al-Nosra se sont emparés d'armes, d'uniformes et de véhicules appartenant à des Casques bleus de la Force de l'ONU sur le Golan (Fnuod) et occupent désormais toute la partie syrienne du plateau, selon l'ambassadeur syrien aux Nations unies Bachar Jaafari.
Sur le plan diplomatique, la Syrie a regretté hier de n'avoir pas été conviée aux discussions, estimant que « la lutte antiterroriste ne devrait pas être une (séance) de relations publiques ». Le président Syrien Bachar el-Assad a d'ailleurs appelé hier à faire pression sur les pays qui selon lui soutiennent le « terrorisme », en recevant à Damas l'émissaire du Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi, rapporte l'agence Sana. Encore selon Sana, le responsable irakien, Faleh al-Fayad, a informé M. Assad des « efforts déployés par le gouvernement irakien pour faire face au terrorisme ». Les deux hommes ont affirmé dans ce contexte « l'importance de la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme ».
Enfin, hier à l'Onu à Genève, selon le président de la Commission d'enquête internationale sur la Syrie, Paulo Sergio Pinheiro, la montée du danger jihadiste en Syrie souligne la nécessité pour le gouvernement et l'opposition de trouver un compromis pour mettre fin à trois ans et demi de conflit. Se déclarant « à bout de mots » pour décrire les horreurs de ce conflit, il a dénoncé une nouvelle fois l'inaction de la communauté internationale qui « a permis aux parties en conflit d'agir dans l'impunité et a nourri la violence qui a consumé la Syrie. Le plus récent bénéficiaire est l'EI ».
(Sources : agences)

Les États-Unis ont l'intention de viser les « sanctuaires » et infrastructures de l'État islamique (EI) dans le cadre de ses futures frappes en Syrie, une campagne aérienne « acharnée et longue ». Cela comprend, selon le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, « les centres de commandement, ses capacités logistiques et ses infrastructures ». De plus, les batteries de défense...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut