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Liban - Terrorisme

Al-Nosra menace d’exécuter à nouveau un des soldats libanais otages

Le groupe jihadiste annonce que les négociations sont bloquées.

Al-Nosra s’en prend une fois de plus à l’armée libanaise.

Dans un message sous forme d'infographie diffusé mardi sur Twitter et présenté comme venant du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda), le groupe jihadiste a indiqué hier que les négociations en vue de libérer les militaires libanais otages sont bloquées, « contrairement à ce que disent les responsables libanais ». « Le médiateur qatari ne nous a pas rendu visite depuis plus d'une semaine », affirme également le Front.
Le Front al-Nosra, qui retient en otage 18 soldats et membres des Forces de sécurité intérieure (FSI), menace aussi de tuer un militaire : « Mohammad Maarouf Hammieh pourrait être le premier à payer le prix. » Ce message est inscrit à côté d'un portrait du soldat incrusté dans un cercueil.
Le Front al-Nosra affirme ne pas avoir de « demandes impossibles à satisfaire ». Il y a quelques jours, le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, avait indiqué que les jihadistes avaient présenté des demandes « rédhibitoires » pour la libération des otages.
« Ce n'est pas nous qui avons mis fin aux négociations », martèle le groupe, qui affirme « avoir compris que les négociations étaient bloquées » après avoir entendu des responsables libanais indiquer que les pourparlers pourraient prendre un mois ou deux.
Dans sa communication, le Front al-Nosra fustige de nouveau l'armée libanaise qu'il accuse d'être inféodée au Hezbollah, accusant la troupe de s'en prendre aux réfugiés syriens dans la région de Ersal.

 

(Pour mémoire : Militaires libanais kidnappés : Nosra s'en prend au Hezbollah dans une nouvelle vidéo)


Lors de l'investiture, hier en fin d'après-midi, du nouveau mufti de la République, cheikh Abdel Latif Deriane, le Premier ministre, Tammam Salam, a déclaré : « Nous continuerons ce que nous avons commencé et nous continuerons notre travail jusqu'à ce que les soldats héroïques enlevés rentrent chez eux. »
M. Salam avait salué dimanche dernier le rôle joué par le Qatar pour obtenir la libération des militaires libanais enlevés depuis début août par les jihadistes islamistes. « La détention de nos militaires requiert le renforcement de notre unité nationale », avait déclaré M. Salam de Doha, soulignant que le général Abbas Ibrahim devait rester un peu plus longtemps dans l'émirat pour suivre l'évolution des négociations. « Nous espérons avancer pas à pas dans ce dossier épineux et compliqué et nous espérons que la visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Doha se répercutera positivement sur cette affaire, avait-il encore dit. Les négociations sur le dossier des militaires ne sont qu'à leurs débuts. »

 

Perquisitions et arrestations en série
Parallèlement, la chasse aux terroristes se poursuit. Hier, l'armée a multiplié dans les camps de réfugiés syriens ses perquisitions qui se sont conclues par plusieurs arrestations, notamment dans les villages d'Akroum, Machta Hassan, Machta Hammoud dans le Akkar.
À Choueifate, l'armée a arrêté le dénommé Jamil A. et ses cinq fils, soupçonnés de collaboration avec l'EI. À Aïtate, les services de renseignements de la troupe ont intercepté 3 autres Syriens appartenant à une organisation terroriste armée. Enfin, à Abboudiyé, un Syrien a été arrêté à un barrage de l'armée après que les soldats eurent découvert dans son sac une grenade à main. Une enquête a été ouverte.
À Ersal, l'armée est toujours sur le qui-vive. Au cours de la nuit de lundi, la troupe a dû repousser une tentative d'infiltration d'éléments armés en provenance du jurd de Flita, qui se trouve à proximité de Ersal. Les accrochages ont fait plusieurs morts et blessés parmi les jihadistes qui ont été refoulés.

 

 (Pour mémoire : Le Liban réclame l'éradication de l'EI)


Sur la situation à Ersal, le ministre de la Défense, Samir Mokbel, a assuré que l'armée est fin prête à la bataille, soulignant que les soldats contrôlent déjà certains points stratégiques.
Par ailleurs, l'épisode des prise d'otages en contrepartie d'une rançon a eu hier deux conclusions heureuses, avec, d'une part, la libération du Palestinien Mohammad Khaled Ismaïl, suite à des pressions politiques, et de Ahmad Hujeiri qui a réintégré son domicile à Ersal. Ce dernier avait été kidnappé sur fond d'un conflit financier.

 

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Dans un message sous forme d'infographie diffusé mardi sur Twitter et présenté comme venant du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda), le groupe jihadiste a indiqué hier que les négociations en vue de libérer les militaires libanais otages sont bloquées, « contrairement à ce que disent les responsables libanais ». « Le médiateur qatari ne nous a pas rendu visite depuis plus...

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