Le cheikh Abdel Latif Deriane appelle à la coexistence et rejette l'extrémisme

Le cheikh Abdel Latif Deriane a affirmé mardi lors de sa cérémonie d'investiture en tant que nouveau mufti de la république, tenir à la coexistence entre musulmans et chrétiens et à l'accord de Taëf, et refusé tout extrémisme.

"Nous tenons à la coexistence entre musulmans et chrétiens et nous ne permettrons à personne de nous enlever notre religion et sa modération", a-t-il déclaré. "La situation régionale exige que les mots de la modération se lèvent face à l'extrémisme", a encore dit le nouveau mufti de la République.

"En moins de cinq ans, plus d'un demi-million de personnes ont été tuées dans le monde arabe, la plupart des civils non armés", a-t-il regretté, estimant qu'il s'agit "des crimes les plus horribles que l'humanité ait connu".

En ce qui concerne le Liban, le cheikh a qualifié la situation de "désastreuse", car "aucun accord n'a été atteint sur ​​un moyen de contrôler les frontières du pays et de restaurer l'estime et le prestige de l'Etat".

Le cheikh Abdel Latif Deriane a été officiellement investi nouveau mufti de la République mardi lors d'une cérémonie organisée à la mosquée Mohammad el-Amine, au centre-ville de Beyrouth. La cérémonie d’investiture du successeur de Mohammad Rachid Kabbani, dont le mandat expire aujourd'hui, s'est tenue en présence du Premier ministre Tammam Salam et de tous les notables sunnites que compte la République.