Militaires enlevés : les jihadistes auraient formulé des demandes supplémentaires

Les jihadistes sunnites ultra-radicaux ayant enlevé des militaires libanais lors des combats de Ersal début août, auraient formulé des demandes supplémentaires pour libérer les otages, rapporte le quotidien al-Joumhouria dans son édition de mardi.

Les jihadistes réclameraient à présent la libération d'opposants et de dirigeants militaires rebelles des prisons syriennes. Ils avaient déjà posé comme condition à la libération de leurs otages le retrait des combattants du Hezbollah de Syrie et la libération de détenus islamistes incarcérés au Liban.

Les jihadistes sunnites ultra-radicaux du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda) et de l'État islamique (EI) détiennent 28 otages militaires. L'EI en a exécuté deux, et menace d'en tuer un troisième.

Selon al-Joumhouria, ces nouvelles demandes seraient une conséquence de la médiation du Qatar et de la Turquie dans le dossier des otages. Le Premier ministre libanais Tammam Salam s'était rendu dimanche dans l'émirat, à la tête d'une délégation ministérielle, afin d'officialiser la médiation qatarie. Selon le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk, la Turquie n'a toujours pas de "rôle avancé" au niveau des pourparlers avec les ravisseurs.