Calme confirmé au Sud

« Il n'existe aucune information diplomatique connue des responsables sur une dégradation de la situation sécuritaire aux frontières sud avec Israël », a assuré hier à L'Orient-Le Jour un responsable haut placé, cité par notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane.
Néanmoins, l'observation continue des mouvements des troupes israéliennes aux frontières reste nécessaire, surtout après le retrait de centaines de Casques bleus du Golan, où ils supervisaient le cessez-le-feu entre les forces israélienne et syrienne. Alors que l'Onu ne s'est pas prononcée sur les raisons de ce retrait sans précédent, il est fort probable qu'il soit motivé par les craintes d'un nouvel enlèvement d'observateurs internationaux par les fondamentalistes, à l'heure où les rebelles sont en passe de prendre le contrôle de la province de Qoneitra.
Par ailleurs, des sources politiques et partisanes s'attardent sur le lien possible entre le retrait des forces onusiennes d'une part et la mise au point d'un nouveau scénario militaire par l'État hébreu d'autre part. Israël s'attend de son côté à une infiltration de combattants du Hezbollah à l'intérieur du territoire israélien, dans la perspective d'une nouvelle guerre. Le parti chiite serait encouragé par les « nouvelles tactiques militaires acquises aux côtés des troupes du régime syrien », selon un officier. Néanmoins, Israël se dit prêt à contrer toute attaque éventuelle du Hezbollah, tout en insistant sur sa volonté de ne pas entrer en guerre contre le parti chiite tant que se maintient le calme à la frontière.