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Liban

Rifi qualifie d’exemplaire la gestion du dossier des islamistes, pourtant sévèrement critiquée

À l'ouverture de la nouvelle année judiciaire hier, le ministre de la Justice Achraf Rifi a estimé que « ce qui a été accompli au niveau des dossiers des détenus islamistes est un modèle à suivre dans l'accélération des procédures judiciaires ». Il a d'abord salué « les grands efforts déployés jusque-là par le corps judiciaire ». « Mais il nous faut redoubler d'efforts ensemble, et ceci ne devrait pas être difficile lorsque l'on connaît les compétences du corps judiciaire », a-t-il ajouté. Il a estimé que « l'accélération de certaines procédures, comme pour les dossiers des détenus islamistes, où une grande partie du travail a déjà été accomplie, est un modèle à suivre pour l'année qui commence ». Un autre modèle à consolider serait « la coopération fructueuse avec le Tribunal spécial pour le Liban ».
Pour sa part, le ministre de l'Économie, Alain Hakim, a confirmé « le sérieux avec lequel le gouvernement traite le dossier des détenus islamistes, qui a toujours été en tête de ses priorités ».
Pourtant, le chef de la Rencontre démocratique, le député Walid Joumblatt, s'était interrogé la veille sur « les motifs de l'atermoiement honteux dans l'examen des dossiers des 400 islamistes détenus à Roumieh ». Le leader druze avait souligné « l'urgence » de ces procès, à l'heure où les groupes fondamentalistes qui retiennent en otage des militaires libanais réclament en échange de leur libération la remise en liberté des islamistes.
Rebondissant hier sur ce point, le député Marwan Hamadé a critiqué le tollé que suscite l'idée d'un échange, puisque « tous les compromis sur le dossier des militaires conduiront à une forme d'échange par médiateurs interposés ». « Cette idée ne devrait pas nous embarrasser, car c'est la vie de nos jeunes soldats qui est en jeu », a-t-il ajouté. Néanmoins, « l'échange aurait dû se faire par les voies judiciaires, afin de maintenir l'autorité de l'État. Il aurait mieux fallu suspendre les vacances judiciaires pour régler les dossiers épineux, devenus urgents depuis le rapt de nos soldats ».
Pour sa part, la ministre des Déplacés, Alice Chaptini, a rappelé la position officielle du gouvernement, « qui refuse toute forme de troc avec des criminels et n'accepte que des négociations par des canaux internationaux et frères ». Elle a en même temps jugé nécessaire de « tenir rapidement les procès des détenus islamistes afin de limiter les prétextes pour leur libération en échange de celle de nos militaires ». Elle a appelé dans ce cadre à « unifier les rangs face au danger takfiriste ».

Différentes stratégies face au fondamentalisme
Pour le Hezbollah, « le Liban ne sera protégé que lorsque cessera l'importation du terrorisme fondamentaliste et lorsque cesseront surtout les tentatives de le justifier », selon les termes du député du bloc de Fidélité à la résistance, Nawar Sahili.
Le député du bloc berryste, Ali Bazzi, a pour sa part rappelé que « le terrorisme fondamentaliste n'exclut personne ».
Mais pour le député de la Jamaa islamiya, Imad el-Hout, c'est « l'État, seul, qui protégera toutes les parties, et c'est pourquoi nous insistons sur le projet de l'État fort et unificateur ». Il a ainsi rejeté tout recours à l'autosécurité, quel qu'en soit le prétexte. Il a mis en garde contre « les pièges tendus par le régime syrien et ses alliés pour forcer l'armée et le gouvernement à coopérer avec Damas sous le slogan de la lutte contre le takfirisme. Cette volonté a été trahie par exemple par l'affaire des sunnites libres de Baalbeck », dont le compte Twitter était géré par un chiite proche du Hezbollah.

Tripoli
S'il existe des « pièges », la capitale du Nord, Tripoli, est dans le collimateur de ceux qui les tendent. L'ancien ministre Fayçal Karamé a qualifié la situation de « très inquiétante dans la ville », appelant à poursuivre la mise en œuvre du plan de sécurité. En revanche, l'ancien député et membre du bureau politique du courant du Futur, Moustapha Allouche, s'est montré rassurant. Il a estimé hier que « les troubles sécuritaires à Tripoli ne sont pas envisagés à l'heure actuelle ». Il s'exprimait devant une délégation du Fateh qui s'est rendue à son domicile.
Entre-temps dans la Békaa, des personnes non identifiées, à bord d'un véhicule de type Nissan Pathfinder, ont kidnappé, dans la nuit de dimanche à lundi, un homme d'affaires palestinien, émigré au Danemark, du nom de Mohammad Khaled Ismaïl, né en 1955. Il a été enlevé devant son immeuble dans le village de Douress, situé à l'entrée de la ville de Baalbeck.
Du côté de Jezzine, dans le Sud, la Fédération des municipalités de la localité a démenti l'existence de cellules terroristes, « rapportée à tort par certains médias ».

À l'ouverture de la nouvelle année judiciaire hier, le ministre de la Justice Achraf Rifi a estimé que « ce qui a été accompli au niveau des dossiers des détenus islamistes est un modèle à suivre dans l'accélération des procédures judiciaires ». Il a d'abord salué « les grands efforts déployés jusque-là par le corps judiciaire ». « Mais il nous faut redoubler d'efforts...

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