Dans son discours à la tribune, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil a recommandé l'éradication de Daech militairement et idéologiquement avec la participation de tous les pays et non seulement des pays présents à la conférence de Paris. Il a rappelé que cette organisation terroriste « met notre existence en danger » et que tous les moyens doivent être mis en œuvre pour éliminer ce fléau.
Le ministre a préconisé des mesures (immédiates, à court et long terme) et une stratégie globale en trois points pour que la guerre contre Daech et tous les groupes similaires soit conduite dans les meilleures conditions jusqu'à la victoire.
Autre propos concernant le Liban : ceux du président français François Hollande, qui a consacré un paragraphe de son discours au Liban.
« Je veux alerter à l'occasion de cette conférence, a dit le chef de l'État, sur l'urgente nécessité de préserver l'unité et la souveraineté du Liban, car ce pays accueille près de 2 millions de réfugiés syriens. »
M. Hollande a poursuivi : « Avec l'Arabie saoudite, nous avons décidé de soutenir l'armée libanaise dans son effort d'équipement pour assurer là encore la sécurité, l'unité du Liban. Je sais aussi que sous l'égide du secrétaire général des Nations unies, le groupe de soutien au Liban coordonne l'aide internationale en direction de ce pays. »
Avec Kerry, Lavrov et Fayçal
Pour en revenir au chef du palais Bustros, il s'est entretenu en marge de la conférence avec le secrétaire d'État américain John Kerry et avec ses homologues russe et saoudien, Sergueï Lavrov et Saoud el-Fayçal, pour expliciter certains points de la position libanaise et souligner la gravité des conséquences du phénomène Daech au Liban.
Il a évoqué ces mêmes thèmes en fin d'après-midi lors d'une rencontre en « off » avec un groupe restreint de journalistes libanais, arabes et français répondant à leurs questions et insistant sur l'urgence d'une montée en puissance de l'action engagée à Paris. Le ministre a rappelé les conséquences pour le Liban de toute action contre Daech, invitant les acteurs d'une telle action à mieux comprendre les nuances du phénomène terroriste selon qu'il agisse en Irak, en Syrie ou encore au Liban.
Rappelant que le Liban est pleinement engagé par la déclaration de Paris, le ministre a estimé que la conférence de Djeddah sur le même sujet était plus élaborée.
À la question d'un journaliste sur l'argument laissant croire que le retard apporté à la concrétisation de l'accord saoudo-français sur l'aide à l'armée libanaise (le pojet des trois milliards de dollars) pourrait avoir pour cause l'absence d'un président au Liban, M. Bassil a répondu que cet argument ne tient pas et que le gouvernement peut assumer les responsabilités et prérogatives du chef de l'État.
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commentaires (8)
IL RÉCLAME... LE GENDRISSIMO ! COQ SANS "SMALLAH" PEUT-IL CHANTER ? À QUATRE PAS D'ICI JE VOUS LE FAIS SAVOIR... OUOUOUFFFF... C'EN EST TROP !
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 39, le 17 septembre 2014