Ils ont dit…

* Farès Souhaid, secrétaire général du 14 Mars, au terme de sa rencontre avec le chef des Forces libanaises à Maarab, Samir Geagea : « Nous avons discuté des moyens de suivre et de faire avancer l'initiative du 14 Mars. Jusque-là, nous n'avons reçu que des réponses floues de la part du camp adverse. Le général Aoun a fait part de son refus de manière impolie et inappropriée mais cette initiative doit être discutée avec le Hezbollah qui est concerné par ce dossier et fait obstacle à l'élection d'un président. Quant aux candidatures présentées pour les législatives, elles sont normales, mais elles ne signifient pas nécessairement la tenue des élections avant la présidentielle, qui sera décidée par les événements politiques et sécuritaires d'ici au 16 octobre. Si un président est élu, nous aurons sauvé la République et une prorogation technique du mandat de la Chambre pourrait suivre pour préparer les législatives et la loi électorale. Mais si un président n'est pas élu, les législatives doivent se tenir même si élire des députés sans président constitue un gros problème. »

* Ghassan Moukheiber, député membre du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, à la Voix Du Liban 100.3-100.5 : « Notre bloc rejette par principe la prorogation du mandat du Parlement. Les propos du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, quant à l'impossibilité d'organiser les législatives en raison de la situation sécuritaire instable, devraient être prouvés par des rapports de sécurité pour que le Conseil des ministres prenne alors une décision unanime à ce sujet. Par ailleurs, le comité de surveillance des législatives devrait être formé dans les plus brefs délais et le Courant patriotique libre s'oppose à la loi électorale en vigueur, malgré le dépôt des candidatures de ses membres. »

*Marwan Hamadé, député : « De grands obstacles entravent la tenue des législatives, et nous sommes déjà en tout cas hors des délais constitutionnels. Mais la Chambre doit se réunir même sans prorogation pour rendre légitimes les délais adoptés. Il faut par ailleurs élire un nouveau président de la République au plus vite et les forces du 14 Mars œuvreront cette semaine pour activer leur initiative, après une réunion finale. »

* Mouïn Merehbi, député membre du bloc du Futur, à l'agence al-Markaziya : « Les blocs parlementaires qui refusent la prorogation doivent demander à leurs députés de présenter leur démission pour imposer la tenue des législatives, meilleure que la prorogation illégitime. Je n'ai pas participé à la séance de prorogation il y a un an et je ne le ferai pas cette fois. Le refus du 8 Mars de l'initiative du 14 Mars révèle que le 8 Mars ne désire pas la tenue des législatives en raison de l'ingérence du Hezbollah en Syrie, où il est assez occupé. »

*Fadi Karam, député membre du bloc parlementaire des Forces libanaises, à la Voix Du Liban 100.3-100.5 : « La situation n'est toujours pas propice au déroulement des élections législatives. Chaque jour qui passe diminue les chances d'organiser des législatives. »

* Jamil Sayyed, ancien directeur de la Sûreté générale, en réponse au ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk : « Ses propos contredisent ceux de son prédécesseur qui assurait que le ministère était prêt à organiser les législatives malgré une situation sécuritaire qui était plus chaotique avec les incidents de Tripoli. Ses positions révèlent le souhait du courant du Futur qui a perdu de sa popularité après les incidents de Tripoli, de Akkar et de Ersal et l'arrestation de nombreux islamistes. L'intérêt national requiert latenue des législatives maintenant, et même avant la présidentielle. »