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Liban - Communautés

Cérémonie d’investiture aujourd’hui du nouveau mufti de la République, en présence de Raï

Le cheikh Abdel Latif Deriane (61 ans) exercera sa fonction jusqu'à l'âge de 72 ans.

Le nouveau mufti, le cheikh Abdel Latif Deriane, recevant l’ambassadeur du Koweït. Photo Dalati et Nohra

C'est aujourd'hui, à l'expiration du mandat de son prédécesseur, Mohammad Rachid Kabbani, que le nouveau mufti de la République, le cheikh Abdel Latif Deriane, élu en août dernier, sera investi dans ses nouvelles fonctions, au cours d'une cérémonie qui se tiendra à la mosquée Mohammad el-Amine, en présence du Premier ministre Tammam Salam et de tous les notables sunnites que compte la République, et à titre très exceptionnel du patriarche maronite, qui a interrompu un voyage pastoral qu'il effectuait aux États-Unis, pour assister à la cérémonie. Âgé de 61 ans, le nouveau mufti restera en fonction jusqu'à l'âge de 72 ans. Ce sera le sixième mufti de la République élu depuis l'indépendance.
L'investiture du cheikh Deriane doit rendre possible, aux yeux du patriarche maronite, la tenue prochaine d'un sommet interreligieux destiné à faire l'union sacrée contre l'utopie sanguinaire de l'État islamique.
Le patriarche, qui vient de participer au congrès « In Defence of Christians » (9-11 septembre) à Washington, a interrompu hier une tournée pastorale aux États-Unis qui l'avait conduit à Cleveland et Minneapolis, pour rentrer au pays.
L'entrée en fonctions du cheikh Abdel Latif Deriane est également très attendue dans les milieux sunnites, où elle doit mettre fin à une pénible et longue période de déliquescence, d'affairisme et d'ingérences politiques à Dar el-Fatwa, qui s'est répercutée sur toute la communauté sunnite.

Corriger le tir
Le nouveau mufti avait affirmé dans son premier discours que son élection reflétait une volonté générale de « corriger le tir » et de surmonter des divisions « qui ont affaibli la mission nationale (de Dar el-Fatwa), son rôle rassembleur ainsi que ses grandes missions sociales ».
Le mufti avait également abordé sans détour, dans son discours, les divisons entre sunnites et chiites au Liban. « Disons à tout le moins que les rapports entre chiites et sunnites, au sein de l'islam et au sein du Liban, ne sont pas ce qu'elles doivent être, avait-il affirmé. Personne n'a voulu ces divisons, mais elles se sont produites et les identités sectaires se sont exacerbées (...) Ce que nous faisons les uns des autres, que ce soit en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen ou en Libye dépasse ce que les Israéliens ont pu faire à Gaza et en Palestine! »
« En moins de cinq ans, nos guerres ont fait un demi-million de morts et 12 millions de réfugiés, avait-il lancé, sans compter le déracinement des chrétiens et d'autres communautés et leur oppression, des phénomènes qu'il faut combattre aujourd'hui avant demain. »

Discours inclusif
Dans les milieux du dialogue interreligieux, on salue l'arrivée à Dar el-Fatwa d'un homme « au discours inclusif » ; d'un homme « conscient de la responsabilité qu'assume sa propre communauté dans la montée de l'extrémisme » ; d'un homme décidé à prendre les choses en main, au niveau des mosquées, des prêches, des écoles religieuses privées ; enfin d'un homme déterminé à « lutter contre la pauvreté ».
Nul doute d'ailleurs que la cérémonie d'aujourd'hui ne donne au cheikh Deriane l'occasion de clarifier davantage encore ses positions. Soulignons que le mufti de la République égyptienne, cheikh Chaouki Allam, qui a joué un rôle crucial dans la transition difficile entre le mufti Kabbani et son successeur, est attendu aujourd'hui à Beyrouth, à l'invitation du Premier ministre, pour assister à la cérémonie d'investiture.
À la veille de cette cérémonie, le nouveau mufti a reçu hier une visite de courtoisie de l'ambassadeur du Koweït, Abdel Ali Kinahi.

C'est aujourd'hui, à l'expiration du mandat de son prédécesseur, Mohammad Rachid Kabbani, que le nouveau mufti de la République, le cheikh Abdel Latif Deriane, élu en août dernier, sera investi dans ses nouvelles fonctions, au cours d'une cérémonie qui se tiendra à la mosquée Mohammad el-Amine, en présence du Premier ministre Tammam Salam et de tous les notables sunnites que compte la...

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