Le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, a lancé hier après-midi une campagne pour inciter les automobilistes à adopter une conduite plus douce pour l'environnement. La campagne publicitaire et médiatique met l'accent sur le comportement individuel des conducteurs et les petits gestes qui peuvent mener à des économies considérables de carburant.
« Le transport terrestre est la principale source de pollution atmosphérique au Liban, rappelle le ministre, et huit véhicules sur dix appartiennent à des individus. » D'où l'importance de s'adresser directement aux conducteurs par le biais de cette campagne intitulée « Soit éco-conducteur et protège ta santé et ton environnement ». Les messages seront diffusés à la radio, dans la presse et par prospectus.
Dans le cadre de cette campagne, quelques gestes accessibles à tous sont encouragés. Des gestes qui peuvent sembler insignifiants à l'échelle individuelle mais qui prennent tout leur sens quand ils sont multipliés par 1,2 million, le nombre de véhicules en circulation dans le pays.
Moins de stress, moins de pollution
Cette nouvelle campagne recommande aux « éco-conducteurs » quinze réflexes qui touchent autant au comportement derrière le volant qu'à l'entretien du véhicule.
Pour réduire sa consommation, l'automobiliste est encouragé à maintenir une vitesse régulière, idéalement entre 50 et 80 kilomètres par heure, et à surveiller la cadence de son moteur, qui doit rester en dessous des 2 000 tours par minute (RPM). Les pédales de gaz et de frein doivent être utilisées avec douceur et de façon progressive plutôt que par à-coups. La meilleure façon de respecter ces recommandations, la brochure le rappelle, c'est d'éviter de prendre le volant stressé.
Un moteur bien entretenu est un moteur plus économe. Les éco-conducteurs sont donc invités à remplacer régulièrement l'huile de moteur et le filtre à air. Gonfler les pneus permet aussi de réduire sa consommation, même si les experts recommandent de rester en deçà des pressions prescrites par les constructeurs pour s'adapter aux réalités des routes libanaises.
La campagne met aussi l'accent sur des conseils qui relèvent du bon sens : bien prévoir ses parcours pour ne pas gaspiller du carburant en cherchant sa route et ne pas surcharger son véhicule.
Le conducteur qui respecterait l'ensemble de ces conseils pourrait réduire sa consommation de carburant de 15 pour cent, selon des études réalisées par le centre de recherche de la compagnie pétrolière IPT, associée à cette campagne.
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commentaires (4)
Un coup d’épée dans l’eau. Il suffit de motiver (fiscalement) l’import de voitures hybrides et de renouveler ainsi le parc automobile pour réduire sérieusement les émissions de CO2. Avec les bouchons sur les routes libanaises les voitures rouleront en tout-électrique…
M.T.
13 h 56, le 16 septembre 2014