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Sport - Cyclisme - Tour d’Espagne

Alberto Contador, un « pistolero » au mental d’acier

Le coureur madrilène a remporté dimanche son troisième trophée.

Après sa victoire, Alberto Contador a posé à côté de la statue de saint Jacques à Compostelle.

Convalescent au départ, triomphant trois semaines plus tard : Alberto Contador, vainqueur dimanche de son troisième Tour d'Espagne, a encore démontré une résistance hors du commun et un mental d'acier, forgé au fil d'une carrière riche de victoires mais aussi d'épreuves.
Comme lorsqu'il avait remporté la Vuelta 2012 à son retour d'une suspension pour dopage, c'est encore en Espagne que le Madrilène de 31 ans a remonté la pente cet été après son abandon en juillet sur le Tour de France, victime d'une fissure à un tibia. Après sa chute dans la descente détrempée du Petit Ballon d'Alsace, qui aurait parié que, seulement deux mois plus tard, Contador finirait maillot rouge de la Vuelta ? Aligné de dernière minute, arrivé avec un genou droit encore douloureux, le « pistolero » est monté en puissance, a fait parler la poudre et a dompté les plus grands : Chris Froome, Nairo Quintana ou Alejandro Valverde.
C'est que le leader de Tinkoff, qui ne conçoit pas de courir sans orgueil ni panache, a toujours su se relever après un coup dur. « Même si les choses deviennent difficiles et que la chance semble fuir, avec de l'envie et du travail on surmonte tous les défis. Vouloir, c'est pouvoir », a-t-il écrit sur Twitter samedi, après sa belle victoire au sommet dans la 20e étape.
Dimanche, après sa victoire finale, il a expliqué qu'il n'avait pas voulu que sa saison s'arrête sur ce coup dur (sa chute et son abandon au Tour hexagonal). « Je suis ravi de cette victoire, pour moi c'est un rêve d'avoir remporté trois fois le Tour d'Espagne.
Pendant ces deux mois, mon moral a eu beaucoup de hauts et de bas, des jours plus ou moins bons, mais je ne voulais pas achever ma saison sur une chute. C'est grâce au public qui m'a constamment soutenu... Cette victoire est pour eux ! Je veux remercier aussi mon équipe pour son travail incroyable », a dit le Madrilène âgé de 31 ans.

Années sombres
Des difficultés, il y en a eu dans la carrière du gamin de Pinto (banlieue de Madrid), passé professionnel en 2003 dans l'équipe Once du sulfureux manageur Manolo Saiz. En 2004, ce fils d'une famille modeste de quatre enfants a frôlé la mort en plein Tour des Asturies : chute, début de rupture d'anévrisme et opération d'un œdème cérébral. Miraculeusement, Contador en ressort indemne.
Le champion connaissait déjà l'angoisse et les hôpitaux : Raul, son frère cadet, est atteint de paralysie cérébrale.
Après cet accident, Alberto Contador remonte sur le vélo et sa carrière s'envole bientôt. En 2007, le champion au teint mat et aux cheveux noir de jais gagne son premier Tour hexagonal après l'éviction du Danois Michael Rasmussen, rattrapé par les autorités antidopage. Un doublé Giro-Vuelta suit en 2008 puis un autre Tour de France en 2009, où l'implacable Contador résiste à la défiance de sa propre équipe Astana, entièrement dévouée au « boss » Lance Armstrong.
Alors que l'Américain a été rattrapé par les affres du dopage, l'Espagnol n'a pas non plus été épargné par les années les plus sombres du peloton. Un contrôle positif au clenbutérol, lors du Tour de France 2010, lui vaut d'être dépossédé de sa victoire finale, ainsi que du Giro 2011, et d'être suspendu jusqu'en 2012.
Le Madrilène, qui allègue une contamination alimentaire, revient néanmoins avec une envie décuplée et remporte le Tour d'Espagne, avant de récidiver cette année, à 31 ans.
« Ce qui le caractérise, c'est l'envie et la force de volonté », a résumé un jour sa mère Paquita.
Ange des cimes, ce surdoué du vélo au pédalage aérien (1,76 m pour 62 kg) côtoie Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Felice Gimondi, Bernard Hinault et Vincenzo Nibali dans le cercle très fermé des coureurs ayant accroché les trois grands Tours à leur tableau de chasse. Et, fidèle à son état d'esprit conquérant, le « pistolero » a déjà en ligne de mire la saison prochaine.

(Source : AFP)

Les classements de la Vuelta
La 21e et dernière étape, un contre-la-montre disputé à Saint-Jacques-de-Compostelle :
1. Adriano Malori (Ita/MOV) les 9,7 km en 11'12''
(moyenne : 52,0 km/h)
2. Jesse Sergent (N-Z/TRE) à 0'08''
3. Rohan Dennis (Aus/BMC) 0'09''
4. Vasili Kiryienka (Bié/SKY) 0'17''
5. Jimmy Engoulvent (Fra/EUC) 0'18''
6. Maciej Bodnar (Pol/CAN) 0'18''
7. Sergey Chernetsky (Rus/KAT) 0'18''
8. Alexey Lutsenko (Kaz/AST) 0'18''
9. Damien Gaudin (Fra/ALM) 0'19''
10. Jasper Stuyven (Bel/TRE) 0'19''.
...
33. Alejandro Valverde (Esp/MOV) 0'55''
...
63. Chris Froome (G-B/SKY) 1'13''
...
101. Alberto Contador (Esp/TIN) 1'40''.
...

Le général final :
1. Alberto Contador (Esp/TIN) 81h25'05''
2. Chris Froome (G-B/SKY) à 1'10''
3. Alejandro Valverde (Esp/MOV) 1'50''
4. Joaquim Rodriguez (Esp/KAT) 3'25''
5. Fabio Aru (Ita/AST) 4'48''
6. Samuel Sanchez (Esp/BMC) 9'30''
7. Daniel Martin (Éir/GRM) 10'38''
8. Warren Barguil (Fra/GIA) 11'50''
9. Damiano Caruso (Ita/CAN) 12'50''
10. Daniel Navarro (Esp/COF) 13'02''.

Le tableau d'honneur :
Maillot rouge du classement général et vainqueur final
Alberto Contador (Esp/Tinkoff).

Maillot vert du classement par points
John Degenkolb (All/Giant).

Maillot blanc à pois bleus du classement de la montagne
Luis Leon Sanchez (Esp/Caja Rural).

Maillot blanc du classement du combiné
Alberto Contador (Esp/Tinkoff).

Classement par équipes
Katusha (Rus).

Convalescent au départ, triomphant trois semaines plus tard : Alberto Contador, vainqueur dimanche de son troisième Tour d'Espagne, a encore démontré une résistance hors du commun et un mental d'acier, forgé au fil d'une carrière riche de victoires mais aussi d'épreuves.Comme lorsqu'il avait remporté la Vuelta 2012 à son retour d'une suspension pour dopage, c'est encore en Espagne que...

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