Coupure générale du courant sur tout le territoire libanais

Une coupure d'électricité majeure a frappé tout le Liban lundi, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). La coupure a débuté à 9h20, et le courant n'était revenu à Beyrouth qu'à 14h30.

Une source au sein de l'Électricité du Liban (EDL), contactée par L'Orient-Le Jour lundi matin, a précisé que la coupure était due à une panne technique dans la centrale de Zahrani (Liban-sud). "Cette panne a affecté tout le réseau électrique couvrant le territoire libanais. Une équipe technique est déjà à l'œuvre pour réparer la panne et le courant pourrait ne pas être rétabli avant la fin de la journée", précise-t-on de même source.

Le Liban souffre depuis le début de la guerre libanaise de coupures de courant chroniques, mais ce rationnement s'est aggravé ces derniers mois en raison du bras de fer persistant entre l'EDL et les journaliers et contractuels de l'office. La direction de l'EDL avait publié une note chiffrant les places vacantes au sein de l'office à 897. Les journaliers, qui sont approximativement au nombre de 1 700, refusent qu'on puisse exclure la moitié d'entre eux de l'intégration au cadre et se disent déterminés à poursuivre la grève ouverte et leur mouvement de protestation jusqu'à la réalisation de leurs revendications.

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Le président-directeur général de l'EDL, Kamal Hayek, a précisé lundi à la Voix du Liban (VDL) que le problème qui s'est posé aujourd'hui n'était pas lié à la grève des journaliers.

"Les journaliers ne sont responsables d'aucun problème technique qui survient sur le réseau électrique", a également souligné le comité des journaliers lors d'une conférence de presse. "Il ne peut y avoir une panne unique qui affecte tout le réseau libanais, a affirmé le comité. Cette campagne de l'EDL qui vise à tenir les journaliers pour responsables des problèmes techniques n'aboutira pas".

Dans un communiqué publié lundi matin, l'EDL a rappelé les journaliers et les contractuels à l'ordre, précisant que "la contestation doit se faire dans le cadre légal et administratif, (...) ce qui n'a pas été le cas". Les employés bloquent depuis plusieurs semaines l'accès au siège central de l'office, à Mar Mikhaël, à Beyrouth. L'EDL a dénoncé à plusieurs reprises l'impact négatif de la contestation sur le réseau électrique. Les journaliers ont pour leur part rejeté le communiqué en question, affirmant que celui-ci n'était pas signé.

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Le 4 septembre, M. Hayek avait été empêché par les journaliers en grève d'accéder au siège de l'office à Mar Mikhaël. Les responsables et employés ont été obligés de se relocaliser à la centrale de Zouk (nord de Beyrouth) jusqu'à nouvel ordre.

Lundi dernier, le ministre de l'Énergie et de l'Eau, Arthur Nazarian, avait averti, lors d'une conférence de presse donnée à partir de la centrale de Zouk, que le mouvement de protestation des journaliers menace de "plonger le pays dans l'obscurité totale".

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