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La communauté internationale affiche son soutien à l'Irak mais ne dévoile pas ses plans

François Hollande affirme son soutien à l'armée libanaise.

 

 

A l'issue d'une réunion de trois heures lundi matin au ministère français des Affaires étrangères à Paris, les participants (27 pays arabes et occidentaux, trois organisations internationales) ont répété que Daech (acronyme arabe de l'EI) était "une menace non seulement pour l'Irak mais aussi pour toute la communauté internationale". REUTERS/Brendan Smialowski/Pool

La communauté internationale, réunie à Paris lundi pour marquer son soutien à l'Irak, a promis de soutenir "par tous les moyens nécessaires", y compris militaires, la lutte de Bagdad contre les jihadistes de l’État islamique (EI), sans pour autant annoncer de mesures concrètes pour le moment.

A l'issue d'une réunion de trois heures lundi matin au ministère français des Affaires étrangères à Paris, les participants (27 pays arabes et occidentaux, trois organisations internationales) ont répété que Daech (acronyme arabe de l'EI) était "une menace non seulement pour l'Irak mais aussi pour toute la communauté internationale". Ils se sont "engagés à soutenir le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daech par tous les moyens nécessaires, y compris une aide militaire appropriée", selon le texte final de la réunion, qui avait solennellement été ouverte dans la matinée par les présidents français François Hollande et irakien Fouad Massoum.

"Il n'y a pas de temps à perdre", avait exhorté M. Hollande, soulignant "la menace terroriste majeure" que font peser les jihadistes de l'EI "sur l'Irak, sur la région et sur le monde".

Selon la MTV, le président français a dans ce contexte affirmé son soutien à l'armée libanaise pour assurer la sécurité et la souveraineté du Liban. Malgré la visite à Paris début septembre du prince héritier d'Arabie saoudite, l'émir Salman ben Abdel Aziz, l'accord franco-saoudien de trois milliards de dollars dont l'objet est d'équiper l'armée libanaise pour lui permettre de faire face au terrorisme et de défendre les frontières du pays n'a toujours pas été mis en œuvre.

(Lire aussi : L'État islamique, ce mouvement qui sème la terreur et fascine les jihadistes)

 

M. Massoum a, lui, appelé à une intervention aérienne "rapide".

Les États-Unis interviennent déjà militairement en Irak depuis le 8 août, au moyen de frappes aériennes contre les jihadistes dans le nord. La France, qui arme les combattants kurdes irakiens face à l'EI et a déjà annoncé être prête à participer à des frappes, a procédé lundi à de premiers vols de reconnaissance au-dessus de l'Irak. Mais les participants à la coalition n'ont pas fourni les détails de leur riposte face à l'EI.
"Il s'agit de bien plus que juste des frappes. Un grand nombre de pays ont offert leur participation, et cela va de pays européens à des pays hors Europe, des pays de la région (moyen-orientale) ou extérieurs à la région", a précisé à la presse le secrétaire d’État américain John Kerry.

"Une conférence, c'est comme une grand-messe, un moment nécessaire de rassemblement et d'écoute, le but était de se mettre d'accord sur un message politique fort à destination du nouveau gouvernement irakien, de se mettre en ordre de combat", a commenté une source diplomatique française, pour qui le prochain rendez-vous important sera une réunion, consacrée à l'Irak, du Conseil de sécurité au niveau ministériel vendredi prochain à New York.

 

(Repère : A quoi ressemblera la guerre contre l'Etat islamique?)

 

"Tous concernés"
"Nous sommes tous concernés", a lancé le chef de la diplomatie française Laurent Fabius à l'issue de la réunion, sur fond de multiplication des atrocités par les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et en Syrie, avec notamment la décapitation samedi d'un otage britannique, David Haines, un humanitaire de 44 ans.
Ce dernier est le troisième otage occidental des jihadistes à avoir été assassiné en moins d'un mois, après les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff.

L'EI, qui a déclenché une offensive fulgurante mi-juin dans le nord de l'Irak, contrôle quelque 40% du territoire de ce pays, mais aussi un quart du territoire de la Syrie. Les participants à la réunion de Paris se sont toutefois abstenus dans la déclaration finale de la moindre référence à la situation en Syrie, le projet des États-Unis d'y étendre leurs frappes aériennes contre les jihadistes étant contesté, tant par ceux qui craignent de renforcer le président syrien Bachar el-Assad que par ceux qui soutiennent son régime, comme les Russes et les Iraniens.

 

(Lire aussi : Coalition internationale contre l'EI: Qui frappe, qui arme, qui renseigne, qui finance ?)


La Russie était à cet égard représentée à Paris par le chef de sa diplomatie, Serguei Lavrov. "Les Russes sont avec nous quant il s'agit de combattre le terrorisme, et si l'on ne parle que de l'Irak c'est relativement simple", a estimé une source diplomatique.

En revanche, l'Iran, acteur régional majeur, n'était pas représenté, jugeant illégitime une coalition internationale dont l'objectif réel reste selon lui de renverser le régime syrien. "Nous avons insisté pour que l'Iran soit présent, cependant ce n'est pas nous qui prenions la décision", a regretté le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim al-Jaafari.

Les portes ne sont cependant pas hermétiquement fermées. "Nous ne nous coordonnerons pas avec l'Iran mais nous sommes ouverts à une discussion" à propos de la manière d'éradiquer les jihadistes, a souligné M. Kerry, précisant "nous en avons discuté (avec l'Iran) en marge du P5+1", du nom du groupe de grandes puissances qui négocient avec Téhéran sur son programme nucléaire.
Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond a déclaré pour sa part s'attendre à une coopération iranienne avec la coalition en lutte contre l'Etat islamique en Irak.

Quant aux frappes en Syrie, où l'EI a établi sa base arrière, elles restent à l'heure actuelle "hypothétiques", a jugé une source diplomatique française, la stratégie officielle de Paris étant de renforcer l'opposition "modérée" combattant à la fois les jihadistes et le régime de Bachar el-Assad.
Philip Hammond a pour sa part rappelé que "l'ampleur des difficultés" à surmonter en Syrie serait tout "autre", "pour toutes sortes de raisons, militaires, légales, et techniques". "Mais nous ne l'excluons pas", a-t-il toutefois ajouté.

 

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La communauté internationale, réunie à Paris lundi pour marquer son soutien à l'Irak, a promis de soutenir "par tous les moyens nécessaires", y compris militaires, la lutte de Bagdad contre les jihadistes de l’État islamique (EI), sans pour autant annoncer de mesures concrètes pour le moment.
A l'issue d'une réunion de trois heures lundi matin au ministère français des Affaires...

commentaires (6)

JEU DE MOTS ! SOUTENIR L'IRAK EST UNE CHOSE... ÉRADIQUER LES CANNIBALES UNE AUTRE...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 35, le 15 septembre 2014

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Commentaires (6)

  • JEU DE MOTS ! SOUTENIR L'IRAK EST UNE CHOSE... ÉRADIQUER LES CANNIBALES UNE AUTRE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 35, le 15 septembre 2014

  • La conférence de Paris qui s'engage à soutenir l'Irak est un vrai folklore occidental . Wait and see.

    Sabbagha Antoine

    17 h 17, le 15 septembre 2014

  • Finalement il y a à boire et à manger dans cette coalition !!! et en plus c'est les binsaouds parrains de cette idéologie qui régalent !! Ahurissant !!!!

    FRIK-A-FRAK

    15 h 23, le 15 septembre 2014

  • Foreign Policy a publié un article signé par Kate Brannen qui a comparé la puissance des Etats-Unis et de l’Iran pour combattre des terroristes extrémistes comme ceux de Daesh. « En Irak, les pays comme les Etats-Unis et l’Iran soutiennent l’action des Irakiens contre les terroristes de Daesh. Ces aides sont des aides de renseignements et des aides logistiques. Mais les Iraniens ont une plus grande influence en Irak par rapport aux Etats-Unis. Les Iraniens ont plus de moyens et d’influence en Irak pour se battre contre les terroristes de Daesh », a-t-elle déclaré. Kate Brannen a ajouté que d’après les documents et les informations collectées par les services américains, les conseillers militaires iraniens auraient aidé les forces irakiennes à libérer la ville d’Amerli, car ces conseillers militaires ont des relations très proches soit avec l’armée irakiennes, soit avec les Kurdes ou les groupes chiites.Quant à la Syrie, Kate Brannen a déclaré que les forces iraniennes entretiennent des relations proches avec le gouvernement syrien et avec les éléments du Hezbollah libanais. Or, elle souligne que les Etats-Unis souhaitent pouvoir attaquer les positions de Daesh en Syrie sans que cette intervention renforce la position du gouvernement du président syrien Bachar al-Assad. Kate Brannen a ajouté que le terrorisme extrémiste de Daesh est un danger pour l’Iran, l’Irak et la Syrie, d’où le rapprochement de ces pays les uns aux autres et l’unité devant l’influence de Téhéran .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 57, le 15 septembre 2014

  • On se souvient il y a 13 ans le fameux " war on terrorisme" de l'idiot bush qui allait en campagne de guerre contre l'Irak de Saddam ! on a le même scénario en 2014 , mais avec une hollandouille made in France , en fait on reprend 2 idiots différents pour refaire la même connerie. C'est pas que je sois contre qu'on attaque daech en soi , je serai fou de ne pas soutenir cette louable initiative , mais comment faire confiance à une alliance avec les binsaouds , master mind de cette idéologie et croire qu'on va aller pour combattre leurs disciples à travers le monde ??? ça aurait marcher en Afghanistan , au Nigéria , en Somalie ou en Lybie , non ? pourquoi ça devrait marcher en Irak où cette vermine est alliée à ces larbins de l'occicon et bizarrement alliée aux usurpateurs ( israel ) de terre en Syrie ? hollandouille est fou de croire qu'en épousant les thèses binsaouds il arrivera à éradiquer cette barbarie , pas en Irak ou en Syrie , mais chez toi pov con !!!

    FRIK-A-FRAK

    13 h 38, le 15 septembre 2014

  • F.Hollande ne pèse rien ou pas grand chose, ni en France 12/13% dans les sondages et dans la régions la France Hélas ...pas plus que ses sondages... mais qui peut faire encore confiance à ce menteur validé...?

    M.V.

    12 h 56, le 15 septembre 2014

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