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Moyen Orient et Monde - Écosse / Référendum

Oui ? Non ? Un suspense légèrement hitchcockien...

La principale préoccupation des votants concerne l'aptitude d'un gouvernement indépendant à remplir ses engagements, notamment économiques.

« Ceux qui voteront oui, comme ceux qui choisiront le non, doivent se souvenir que nous sommes tous des Écossais », a estimé John Chalmers, un haut responsable de l’Église d’Écosse. Andy Buchanan/AFP

Concert, débat télévisé et même déjeuners politiques : les camps du oui et du non à l'indépendance de l'Écosse ne connaissaient pas de répit hier, à quelques jours d'un référendum d'autodétermination historique.
À l'approche du scrutin convoqué jeudi, les deux camps sont dans un mouchoir de poche, même si le non, en tête dans trois des quatre sondages réalisés ce week-end, semble mener d'une courte tête. Les unionistes l'emporteraient ainsi avec 53 % des voix, avance une enquête Opinium-The Observer. L'institut de sondage note que la « principale préoccupation des partisans du non concerne l'aptitude d'un gouvernement écossais indépendant à remplir ses engagements économiques, notamment en termes de santé et de retraite. S'il fallait tirer un enseignement de ces quatre sondages, c'est que chaque voix compte. Il n'y a pas de place pour un vote protestataire quand l'enjeu est si élevé », a commenté le directeur de campagne du non, Blair McDougall. « Les sondages montrent que le référendum peut basculer d'un côté comme de l'autre », a souligné pour sa part le chef de l'équipe rivale, Blair Jenkins. « Rien n'est joué, et cela va nous pousser à redoubler d'efforts. »
Bien qu'incertain du résultat qui sortira des urnes, le camp du oui s'attelle déjà à préparer une éventuelle indépendance. « La première chose à faire serait de rassembler tous les Écossais », a déclaré le Premier ministre écossais Alex Salmond, également chef de file des indépendantistes, dans l'émission politique culte d'Andrew Marr sur la BBC, en promettant de réunir tous ceux « qui auront quelque chose à offrir », quel que soit leur camp. M. Salmond a également indiqué que des « spécialistes dans toute une série de domaines » avaient été approchés pour préparer une éventuelle victoire des séparatistes. Tandis que M. Salmond s'exprimait sur la BBC, quelque 2 000 indépendantistes ont manifesté dans les rues de Glasgow, jusque devant son siège dans cette ville, pour protester contre sa partialité dans sa couverture du référendum, jugé pro-non – une partialité dont le groupe de radiotélévision s'est défendu.

La campagne, même au stade
Face au risque de division que pourrait susciter le référendum, les leaders religieux écossais ont également appelé à l'unité.
« Ceux qui voteront oui, comme ceux qui choisiront le non, doivent se souvenir que nous sommes tous des Écossais », a estimé John Chalmers, un haut responsable de l'Église d'Écosse, lors d'un sermon dans la cathédrale Sainte-Marie d'Édimbourg. « Quand nous nous réveillerons le 19 septembre (au lendemain du référendum), nous aurons besoin de travailler côte à côte pour le futur de l'Écosse », a-t-il ajouté, prenant soin de ne pas prendre parti.
Si la politique n'a pas été évoquée lors du service religieux, à l'extérieur, les langues se déliaient. « Ma femme et moi sommes clairement pour le non, nous sommes britanniques ! » a affirmé Tony Maddon, 67 ans, un bénévole travaillant dans la cathédrale. « Le plus important, c'est que l'Église encourage les gens à voter, pour que la voix de chacun puisse se faire entendre. »
Pour tenter de faire pencher la balance de son côté, le camp du oui multipliait les initiatives... jusqu'à inviter les jeunes Écossais à faire la promotion de l'indépendance lors des repas de famille dominicaux. Le but est de séduire les seniors, considérés comme les électeurs les plus réticents à l'éclatement du Royaume-Uni. Les pro-indépendance organisaient également dans la soirée un concert à Édimbourg avec la participation des groupes Franz Ferdinand, Mogwai et Frightened Rabbit.
La veille, quelque 15 000 orangistes, des protestants radicalement opposés à l'éclatement du Royaume-Uni, avaient défilé dans les rues d'Édimbourg pour soutenir le non. La campagne a également fait irruption dans les stades de football : samedi soir, des supporters ont brandi des pancartes pour le « Yes » à la 18e minute (comme le 18 septembre, jour du référendum) lors du match entre les Celtic de Glasgow et Abeerdeen. « Les classes populaires sont pour (l'indépendance), ça ne fait pas un pli », a assuré un fan du Celtic, Danny McGee, 28 ans, persuadé que « les financiers de Londres » intriguent pour tenter de maintenir l'intégrité du Royaume-Uni.
(Source : AFP)

Concert, débat télévisé et même déjeuners politiques : les camps du oui et du non à l'indépendance de l'Écosse ne connaissaient pas de répit hier, à quelques jours d'un référendum d'autodétermination historique.À l'approche du scrutin convoqué jeudi, les deux camps sont dans un mouchoir de poche, même si le non, en tête dans trois des quatre sondages réalisés ce week-end,...

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