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À La Une - Otages

Le cas James Foley, "une gêne" pour l'administration US, affirme sa mère

La famille aurait été menacée de poursuites et dissuadée d'"aller parler aux médias".

"On nous a juste dit d'avoir confiance dans le fait qu'il serait libéré d'une manière ou d'une autre, miraculeusement", a dit la mère de James Foley, "et il ne l'a pas été, n'est-ce pas?". DOMINICK REUTERS/AFP/Getty Images

La mère de James Foley, l'otage américain décapité par les jihadistes de l'Etat islamique (EI, ex-Daech) en août, a déclaré avoir senti que le cas de son fils avait constitué une "gêne" pour l'administration américaine.

Dans un entretien diffusé par la chaîne CNN tard jeudi, Diane Foley a expliqué que sa famille avait été menacée de poursuites au cas où elle essaierait de lever des fonds pour le versement d'une rançon aux ravisseurs de son fils.

La famille a également été informée qu'aucun prisonnier ne serait échangé contre Foley, et que le gouvernement ne lancerait pas d'opération militaire, a ajouté Diane Foley. La famille a été dissuadée d'"aller parler aux médias" et "rassurée sur le fait que l'on s'occupait du cas" du journaliste, a-t-elle dit. "En tant qu'Américaine, j'étais embarrassée et choquée", a ajouté Diane Foley.

Le Pentagone et la Maison Blanche avaient annoncé peu après l'exécution sommaire de Foley l'échec d'une opération "cet été" pour porter secours à des otages américains détenus par l'EI en Syrie. "Je pense que nos efforts pour faire libérer Jim ont représenté une gêne pour le gouvernement", a-t-elle ajouté, "cela ne semblait pas faire partie de nos intérêts stratégiques, si vous voulez".

 

(Lire aussi : Effroi et répulsion chez les musulmans face aux décapitations de l'EI)

 

'Jim aurait été attristé'
L'exécution sommaire du journaliste de 40 ans a été rapportée le 19 août dans une vidéo de l'EI qui montre sa décapitation. Une semaine plus tard, c'est l'exécution sommaire d'un autre journaliste américain, Steven Sotloff, qui a été annoncée par les militants de l'EI. Le 9 septembre, les États-Unis ont précisé n'avoir pas d'information indiquant que le journaliste américain décapité Steven Sotloff a été "vendu" aux combattants de l'EI par des rebelles syriens modérés. Le porte-parole de la famille Sotloff, Barak Barfi, a déclaré lundi soir sur CNN que la famille Sotloff estimait que l'EI avait versé 50 000 dollars aux rebelles qui lui ont dit que le journaliste israélo-américain de 31 ans était entré en Syrie.

 

(Pour mémoire : Décapitation de Sotloff : Obama bat le rappel de ses alliés contre l'EI)

 

James Foley a couvert les conflits en Afghanistan, en Libye et en Syrie et travaillait notamment pour le site d'informations GlobalPost, l'Agence France-Presse et d'autres organismes de presse. Il avait été enlevé par des hommes armés dans le nord de la Syrie en 2012.

"Jim aurait été attristé. Jim a cru jusqu'à la fin que son pays viendrait à leur secours", a dit sa mère au sujet des otages. "On nous a juste dit d'avoir confiance dans le fait qu'il serait libéré d'une manière ou d'une autre, miraculeusement", a dit sa mère, "et il ne l'a pas été, n'est-ce pas?". L'EI, un groupe de jihadistes extrémistes qui veut instaurer un califat en Irak et en Syrie, avait affirmé avoir décapité le journaliste en représailles aux frappes aériennes américaines en Irak.

 

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La mère de James Foley, l'otage américain décapité par les jihadistes de l'Etat islamique (EI, ex-Daech) en août, a déclaré avoir senti que le cas de son fils avait constitué une "gêne" pour l'administration américaine.
Dans un entretien diffusé par la chaîne CNN tard jeudi, Diane Foley a expliqué que sa famille avait été menacée de poursuites au cas où elle essaierait de lever...

commentaires (1)

James Foley encore un martyr des politiques sales ou le terrorisme devient roi dans notre univers qui bouge mal .

Sabbagha Antoine

17 h 21, le 12 septembre 2014

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Commentaires (1)

  • James Foley encore un martyr des politiques sales ou le terrorisme devient roi dans notre univers qui bouge mal .

    Sabbagha Antoine

    17 h 21, le 12 septembre 2014

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